Sophie de Menthon contre-attaque. Après son dérapage verbal sur l'antenne de RMC et la mise en demeure de la station par le CSA, la "grande gueule", virée depuis peu, a confié son désarroi à Alessandra Sublet dans "C à vous" sur France 5 lundi soir. "Ce que je regrette infiniment, c'est qu'on ait cru que j'avais dit que ce qui était arrivé de mieux, c'était ce qui s'est passé avec DSK. Je parlais du dédommagement, je suis obligée de défendre ces propos, c'est insoutenable", a-t-elle expliqué.
Selon elle, on lui reproche désormais "de s'être désolidarisée" des équipes de l'émission. "Tout s'est emballé (...) Le propre de cette émission, c'est la liberté d'expression. Mais la liberté d'expression, c'est d'assumer ses propres propos, pas ceux des autres", s'est défendue Sophie de Menthon. La chef d'entreprise assume s'être "dissociée" des propos tenus par Franck Tanguy, qui avait lancé en direct : "Nafissatou Diallo, c'est quand même un tromblon extraordinaire ! Elle n'a rien pour elle, elle ne sait pas lire pas écrire, elle est moche comme un cul, et elle gagne 1,5 million, c'est quand même extraordinaire cette histoire".
"Franck Tanguy s'est effectivement excusé quelques jours après les faits. Et c'est la moindre des choses. Et je trouve dommage que Sophie de Menthon ne présente pas également ses excuses. Elle dit 'regretter' sa phrase mais ne reconnait pas son côté 'insultant'. En plus, elle se défausse sur nous en disant que c'est l'émission qui a été sanctionnée et pas elle. C'est une attitude qui pose problème", fustigeait récemment Olivier Truchot, l'un des deux animateurs de RMC.
Lundi midi, sur D8, Jean-Jacques Bourdin a lui aussi soutenu sa direction qui a décidé de licencier la grande gueule. "Elle est même allée jusqu'à dire que c'était la faute des présentateurs de l'émission qui ne l'avaient pas interrompue. Mais quand on tient des propos, on les assume !" juge-t-il. "Je me suis dissociée d'autres propos et tout d'un coup il y a un espèce d'amalgame, insoutenable, et je ne comprends pas ce qu'ils me veulent ? Pourquoi cette mise à mort ? Bourdin va dans les médias et me tue, pourquoi ?", lui a répondu Sophie de Menthon, qui assure "avoir appris par les médias" son licenciement.