Après l'incendie ayant ravagé le siège de Charlie Hebdo, le soutien de la classe politique et médiatique est unanime. De Claude Guéant à François Hollande en passant par les confrères du journal, tous manifestent une solidarité sans faille aux équipes du journal.
"Les intimidations dont a fait l'objet Charlie Hebdo ces derniers jours et l'attaque de sa rédaction dont le journal a été victime cette nuit sont intolérables. Je les condamne avec la plus grande fermeté. Il n'y a pas de démocratie sans irrévérence, sans parodie ou sans satire" a pour sa part déclaré Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture. Même son de cloche du côté de Claude Guéant, ministre de l'Intérieur qui lance : "Qu'on aime ou qu'on n'aime pas Charlie hebdo, tout le monde, tous les Français doivent se sentir ce matin solidaires d'un journal qui exprime par son existence et par sa façon d'être, la liberté de la presse".
Du côté de l'opposition, l'une des premières personnalités à réagir a été François Hollande sur son compte Facebook, exprimant son "indignation" suite à l'incendie criminel ayant ravagé la rédaction du journal satirique. "Aucune atteinte à la liberté de la presse ne peut être acceptée a-t-il écrit. Encore moins quand elle prend des formes violentes et destructrices. Le fondamentalisme religieux sous toutes ses formes doit être dénoncé. Et le combat pour la liberté d'expression demeure, hélas, d'une désolante actualité".
Les confrères de Charlie Hebdo ont aussi manifesté, tôt ce matin, leur solidarité aux équipes du journal. Au petit matin sur i-TELE, Charb, patron de Charlie, expliquait vouloir à tout prix sortir le prochain numéro malgré la destruction de la plupart des ordinateurs de la rédaction. Nicolas Demorand, patron de Libération, a ainsi proposé aux salariés de Charlie de s'installer dans les locaux de Libération, rue Béranger à Paris. "Les équipes de Charlie Hebdo sont les bienvenues à Libé le temps qu'elles retrouvent des locaux et des ordinateurs. On se serrera" a-t-il écrit sur son compte twitter. Même solidarité au Nouvel Observateur qui invite aussi les journalistes dans ses locaux. A Libé, la solidarité pourrait aller encore plus loin : la fabrication demain d'un journal entièrement illustré par les dessinateurs de Charlie Hebdo. "Tout ça est en train de se mettre en place. On aura les confirmations dans le courant de la matinée" a expliqué Nicolas Demorand à l'AFP.