Sa réponse, ou plutôt sa non-réponse, avait provoqué la polémique. Invitée de Sud Radio, le 8 janvier, Angélique Angarni-Filopon, tout juste élue Miss France 2025, avait choisi de garder son avis pour elle lorsque Valérie Expert et Gilles Ganzmann lui ont demandé si elle était Charlie, en rapport avec le dixième anniversaire de l'attentat survenu dans les locaux de "Charlie Hebdo". "Je ne me prononce pas" avait répondu la reine de beauté, mal à l'aise et un peu prise de court. Même réplique lorsqu'elle fut interrogée sur le droit au blasphème, preuve qu'elle ne souhaitait pas s'étendre sur un sujet délicat. Mais sa sortie a suscité l'incompréhension de nombreux contestataires, dont Juin, dessinateur pour le journal satirique, qui avait riposté par une caricature où était écrit en gras "Miss France n’est pas Charlie !".
Face à la gronde des réseaux sociaux, l’ancienne hôtesse de l’air a souhaité s'expliquer et clarifier ses propos dans un message posté sur Instagram. "Je reçois de nombreux commentaires depuis hier concernant le sujet 'Charlie Hebdo' abordé en interview sur Sud Radio. Peut-être que cela a été maladroit, mais dans ma fonction de Miss France, je me dois une neutralité sur certains sujets pour éviter tous malentendus et susciter toutes controverses", s'est-elle justifiée. "Mais je comprends que ma non-réaction sur ce sujet aussi sensible ait pu susciter autant de commentaires", a-t-elle également reconnu.
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Dans un second temps, Angélique Angarni-Filopon est sortie de sa réserve pour donner sa position sur les attentats. "Évidemment cela serait une aberration de penser que je puisse cautionner des actes aussi barbares et qui laissent des familles endeuillées", poursuit-elle. Avant de conclure : "Charlie Hebdo touche à des enjeux profonds et bien évidemment, la liberté d’expression est primordiale en France. Je condamne fermement ces actes terroristes qui sont une attaque contre les valeurs fondamentales de notre société, notamment la liberté, la tolérance et le respect". Depuis son élection au Futuroscope, le 14 décembre dernier, la Martiniquaise ne se laisse pas abattre par les critiques sur son âge ou son physique, et le cyber-harcèlement dont elle est victime. Et y répond à chaque fois, avec le sourire si possible.