Plus les années passent et plus le "Fou du roi" se libère. Début août, Stéphane Bern avait sévèrement taclé Nabilla Benattia et plus généralement "Les anges de la téléréalité". "On médiatise des gens qui n'ont rien fait à part dire des c*** en se promenant en string !", fustigeait-il. Dans une interview au magazine Télé Obs à paraître aujourd'hui, l'animateur de France 2 évoque avec amertume le milieu hostile dans lequel il évoluait à France Inter, ainsi que l'image de "mec coincé" dont il souffrait il y a une dizaine d'années.
De 2000 à 2011, Stéphane Bern a animé "Le fou du roi" sur France Inter en compagnie de ses "bouffons", émission qui a pris fin avec son départ de la station. L'animateur confie en avoir eu assez du "milieu hostile" dans lequel il évoluait : "Je peux évoluer en milieu hostile sans nécessairement m'en rendre compte. A l'époque, il faut bien le dire, j'a été soutenu par Jean-Luc Hees. Au fil du temps, j'ai fini par m'imposer. Ça a pris quelques mois, un ou deux ans peut-être". Et Stéphane Bern d'assurer : "L'émission a finalement duré onze ans. Mais l'hostilité, au bout de onze ans, finit par être pénible. A France Inter, certains producteurs me détestent toujours".
De 1998 à 2003, Stéphane Bern a présenté "Sagas" sur TF1, un magazine people dans lequel l'animateur n'était peut-être pas à sa place. En 2003, il part sur Canal+ pour y animer "20h10 pétantes", un talk show bien plus moderne. "Il y a eu une révolution capillaire : j'ai laissé pousser mes cheveux. Ajoutez à cela l'effet Canal et, là, subitement, je deviens à la mode. Mais quel monde d'idiots !", s'indigne Stéphane Bern.
"Vous faites 50% de part d'audience sur TF1 avec Sagas et vous êtes le type que l'on ne veut pas fréquenter. Vous faites 6% sur Canal et vous êtes le mec le plus à la mode", fait par ailleurs remarquer l'animateur avant d'assurer : "Je voulais aller vers le divertissement. J'en avais aussi marre de cette image de mec coincé. A France Inter, j'avais déjà commencé à déboutonner mon corset, à me libérer. Mais, au fond, je n'ai pas tant changé que ça, c'est surtout le regard des autres qui a changé."