C’est historique. Ce vendredi 17 janvier 2025, les radios privées françaises ont annoncé dans un communiqué de presse commun s’unir pour la première fois pour parler d’une même voix. Elles font partie désormais d’une association nommée l’Alliance de la radio "pour valoriser la puissance et la pertinence du média auprès des acteurs économiques, institutionnels et du grand public". Qu’elles soient privées, locales, nationales, généralistes ou thématiques, elles sont plus de 170 radios à faire partie de cette coalition.
Plusieurs groupes l’ont rejoint : M6 (avec RTL, RTL 2 et Fun Radio), NRJ (avec NRJ, Nostalgie, Chérie FM, Rire et Chansons), Lagardère Radio (avec Europe 1, Europe 2 et RFM), RMC BFM (avec RMC et BFM Business), Les Echos - Le Parisien (avec Radio Classique) ou encore Nakama (avec Skyrock). Cette collaboration intervient dans un contexte où les usages se transforment et dans lequel le service public performe tout particulièrement. Le communiqué de presse de l’Alliance de la radio rappelle que "la radio est un média essentiel, un réflexe quotidien, pour les Français avec près de 51 millions d'auditeurs par mois". Et d’insister sur sa nécessité : "Elle joue un rôle crucial pour le pluralisme des courants de pensée et d’opinion" d’autant qu’il s’agit du média dans lequel les Français ont le plus confiance.
Régis Ravanas, actuel directeur général des activités audio du groupe M6, a été nommé président de cette entente. Il a été interviewé à ce sujet dans "Le Figaro" daté de ce 17 janvier. "Nous ne sommes pas du tout dans une logique anti-Radio France. Cette alliance fédère des radios qui vivent exclusivement de la publicité, ce qui n’est pas le cas du service public", a-t-il confié. "Nous sommes dans une démarche positive et fédératrice", a assuré le président de l'Alliance, qui a estimé dans le communiqué que "dans le contexte actuel de transformation des usages, s’unir et travailler ensemble aux mutations du secteur et aux évolutions réglementaires ou technologiques est indispensable".
L'un des combats des radios privées concernera l'allégement des mentions légales, ces messages d'information diffusés à la fin des spots publicitaires. "Elles nous pourrissent la vie et celle des auditeurs", a dénoncé dans "Le Figaro" Christophe Schalk, Président du SIRTI et Directeur Général de Top Music en Alsace, et vice-président de cette entente. Pour les paris en ligne, c’est "12 secondes de mentions légales, que personne n’entend ! Un annonceur n’achète pas 30 secondes de pub pour en payer la moitié dédiée à la mention légale", a-t-il ajouté. "Ces mentions légales font l’effet d’un brouhaha inaudible et contreproductif", a conclu Régis Ravanas sur le sujet.