Sophie Tapie est une des candidates pas totalement anonymes qui participe à la deuxième saison de "The Voice", le talent show à succès de TF1. Samedi, la fille de Bernard Tapie sera même engagée dans le tout dernier épisode des battles qui vont désigner les derniers des 40 participants aux émissions retransmises en direct.
La présence de la fille de l'homme d'affaires dans le télé-crochet de la Une fait rigoler les auteurs des "Guignols de l'info", mais elle crispe un peu les lecteurs de Nice Matin. En effet, le journal, qui fait partie des quotidiens régionaux que vient de racheter Bernard Tapie, consacre ce matin à une double page à la jeune femme. Comme Didier Barbelivien début mars, elle a pu rencontrer les lecteurs, le temps d'une longue interview. Un dispositif étonnant pour une artiste quasi-inconnue...
Depuis ce matin, l'entretien, qui bénéficie d'un "appel de Une", fait grincer quelques dents. En effet, le journal accorde-là une double page d'interview à la fille de son propriétaire... Un choix éditorial qui fait mauvais genre alors qu'il y a deux semaines, Bernard Tapie promettait aux salariés de son groupe de presse, sans convaincre totalement, de respecter leur parfaite indépendance éditoriale. "Je n'interviendrai jamais sur l'éditorial", avait-il promis aux journalistes de la rédaction en leur assurant que leur rôle n'était pas d'être au service de "(ses) caprices, de (ses) ambitions ou de (ses) valeurs."
Au cours de l'interview, Sophie Tapie parle de sa participation à "The Voice", son affection pour Jenifer dont les chansons ont accompagné son adolescence, de Marseille où elle a passé "les meilleurs années de sa vie" et de l'OM car elle "adore le foot". Mais ce sont, évidemment, les phrases sur son père et sur sa famille que l'on retient. "Mon père ? J'ai l'impression qu'il a toujours été là. Avec tout ce qu'il entreprenait, je ne sais pas comment il a réussi à être aussi présent à la maison", confie-t-elle. "Nous sommes de grands sensibles dans la famille. Quand on nous blesse, on ne laisse rien paraître. Les gens ont l'impression que tout glisse mais à l'intérieur ça bouillonne !".