Un homme aux mille vies. Ce mercredi 13 septembre, Netflix met en ligne une fiction retraçant le parcours de Bernard Tapie. En sept épisodes, "Tapie" raconte trente ans de la vie du célèbre homme d'affaires. Du côté du cast, c'est Laurent Lafitte qui prête ses traits à Bernard Tapie et qui donne notamment la réplique à Fabrice Luchini.
Bernard Tapie est une figure française qui s'est illustrée dans divers domaines durant plusieurs dizaines d'années. Celui qui a été le patron charismatique de l'Olympique de Marseille - parvenant à remporter notamment la Ligue des champions avec le club phocéen - a été révélé au grand public dans un télé-crochet en 1966 en tant que chanteur, aux côtés d'un certain Michel Polnareff.
Mais Bernard Tapie, c'est aussi une vie d'acteur en jouant le premier rôle du "Commissaire Valence" sur TF1 de 2003 à 2008, mais également celle d'animateur avec "Ambitions" et "A tort ou à raison" sur la première chaîne et "Allô Bernard" sur RMC en 1999. A cela s'ajoute aussi sa casquette de chef d'entreprise et d'entrepreneur, sans oublier son passage en politique. Celui qui a candidaté à plusieurs élections législatives a été ministre de la Ville sous la présidence de François Mitterrand.
Avec une vie aussi riche, le scénariste Olivier Demangel a eu énormément de matière pour retracer le long parcours de Bernard Tapie. "C'est l'histoire d'un vendeur de télévision qui voulait rentrer dans la télévision et qui est devenu la télévision", a confié le co-créateur de la série à l'AFP. L'autre cinéaste à l'origine de cette production est Tristan Séguéla.
Pour réaliser ce projet, les deux créateurs de "Tapie" n'ont pas fait appel aux proches de l'ancien boss de l'OM. Ce dernier était d'ailleurs contre cette série, de son vivant, et l'avait fait savoir à Tristan Séguéla. "L'irrespect n'a pas de limites", avait déclaré sur les réseaux sociaux la fille de Bernard Tapie, Sophie Tapie. "Cette série, je ne la redoute pas, je la déplore", a ajouté sa veuve Dominique Tapie.
Pour sa part, Tristan Séguéla assume auprès de l'AFP de n'avoir consulté aucun proche de l'homme dont il tire le portrait : "C'est pour bien délimiter la liberté qui allait être la nôtre sur le terrain décidé, qui était celui de la fiction". "C'est une série de fiction pure. C'est notre interprétation du personnage et de sa trajectoire (...) avec des choses racontées dans le désordre", a-t-il ajouté.