
Depuis qu'il a quitté les rangs de la police, Olivier Marchal s'est fait pour spécialité le polar. Deux décennies après la sortie du mythique "36 quai des Orfèvres" (huit nominations aux César 2005), le cinéaste récidive avec un film hommage à son deuxième long-métrage, intitulé "Bastion 36", et disponible sur Netflix dès ce vendredi 28 février. Pour cette nouvelle fiction, il s'est librement inspiré du roman "Flic Requiem" de Michel Tourscher et plonge de nouveau les abonnés dans la guerre des polices avec des thématiques qui lui sont chères : planques, magouilles, filatures et trahison. Mais ce film événement reste bien une oeuvre à part entière avec notamment un casting new look et constitué de la nouvelle génération d'acteurs français.
Victor Belmondo, qui endosse le rôle principal, s'aventure ainsi sur le terrain défriché par son illustre grand-père. Dans "Bastion 36", il incarne le commandant de police, Antoine Cerda, muté de la Brigade de recherche et d’intervention à la BAC à la suite d’une sanction disciplinaire. Six mois après avoir perdu le lien avec ses anciens collègues, il apprend leurs disparitions brutales et se met en tête de mener ses propres investigations en solitaire, quitte à ce qu'elles le conduisent tout droit dans une descente aux enfers. Le reste de la distribution est assuré par Tewfik Jallab, figure montante du cinéma d'action et déjà vu dans "Pax Massilia" d'Olivier Marchal, Yvan Attal ou encore Juliette Doll. "Il sait ce qu'il veut entendre, ce qu'il veut faire, il a une idée précise de son personnage. Et il ne lâche pas. Si l'on dévie, il nous remet dans le chemin, tout en étant ouvert aux propositions. Mais c'est un super capitaine de bateau", décortique auprès de "TV Mag" le trentenaire au sujet des méthodes de travail du réalisateur qui lui a fait confiance.
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Cela fait plusieurs années que le roi du polar se tourne vers les géants du streaming pour laisser libre cours à ses idées. Après "Bronx" et "Pax Massilia" sur Netflix, puis "Overdose" sur Prime Video, il revient sur la première plate-forme, où plusieurs films du genre ont cartonné à l'international ces derniers mois. C'est le cas du testostéroné "Aka" porté par Alban Lenoir ou encore de l'explosif "Ad Vitam" avec Guillaume Canet qui totalisent respectivement 60 et 57 millions de vues globales. Des chiffres exceptionnels mais encore loin de ceux atteints par "Sous la Seine" (102 millions), le fameux film de requins. Avec son univers sombre où la violence a raison de tout, Olivier Marchal peut nager dans les mêmes profondeurs.