A 29 ans, Vincent Cerutti sera samedi soir seul aux commandes du premier prime time de l'année de TF1. Le jeune animateur, qui a fait ses armes sur une télévision locale au Mans, animera un tout nouveau divertissement, Sosie ! Or not sosie ?. Dans cette émission produite par Carson Prod (groupe Lagardère), des personnalités piègent des anonymes en caméras cachées. Pour Ozap, Vincent Cerutti détaille le concept et évoque ses débuts à la télévision alors qu'il présentera bientôt Dancing with the stars sur la Une. Entretien.
Ozap : Pour commencer, je vais vous laisser résumer Sosie ! Or not sosie ?...
Vincent Cerutti : C'est la nouvelle génération de caméras cachées, les stars contre-attaquent. Dans Surprise sur prise, on piégeait les stars mais ici, ce sont les stars qui piègent les anonymes. C'est une émission d'humour et d'humeur avec un joli casting : Thierry Lhermitte, Michel Galabru, Eve Angeli, Liane Foly, Anthony Kavanagh, Jean-Pierre Pernaut.
Qu'est-ce qui change par rapport à la version américaine ?
C'est une adaptation de I get that a lot. Dans la version américaine, les vedettes ne viennent pas en plateau alors que nous, on les a avant et après la caméra cachée. Parce qu'ils ne l'ont pas vu avant donc ça nous permet d'avoir leurs impressions, et aussi ensuite pour faire le débrief.
La caméra cachée est un genre qui revient en force, que ce soit dans le divertissement ou même dans le docu-réalité où on filme les gens chez eux. On avait laissé tomber ce genre à la télé, comment vous expliquez que ça revienne ?
Je pense que les émissions de divertissement comme celles-ci sont parfaites pour se marrer et passer un bon moment. Et c'est très bien pour le téléspectateur de voir des personnalités endosser un autre rôle, même si Thierry Lhermitte ou Michel Galabru sont comédiens. C'est marrant par exemple pour le téléspectateur de voir Jean-Pierre Pernaut en poissonnier qui sort complètement du contexte du JT.
Est-ce difficile de convaincre les stars de participer ?
Je ne m'en suis pas occupé personnellement mais le casting a été assez rapide. Les premiers tournages ont commencé fin août et les invitations avaient été lancées quelques semaines auparavant en plein milieu de l'été. Ça s'est fait assez vite.
Et ils font ça gratuitement ?
Je n'en ai aucune idée.
Préparez-vous d'ores et déjà un deuxième numéro ou attendez-vous le verdict des audiences dimanche matin ?
On attend évidemment les audiences mais j'aimerais beaucoup qu'il y ait un deuxième numéro parce que je me suis amusé à le faire et j'ai vraiment trouvé l'émission bien. Je ne dis pas ça histoire de... On le sait quand on fait une émission bien et je pense que celle-ci est réussie. Je ne suis pas imposé d'objectif d'audience, et la chaîne non plus. Je n'ai aucune pression par rapport à ça. J'ai surtout envie de savoir ce qu'en penseront les gens et s'ils ont envie d'un deuxième numéro. Moi, je verrais bien une deuxième émission avec un Bernard Tapie ou un Jack Lang. D'ailleurs, la production l'avait proposé à Bernard Tapie et c'était juste une question d'agenda mais il était complètement d'accord sur le principe.
Il y a beaucoup de presse sur cette émission parce que beaucoup de stars y participent mais aussi parce qu'on ne vous connait pas. Comment un quasi-inconnu se retrouve en prime sur TF1 ?
Par le travail. J'ai travaillé dans mon coin pendant des années sur des petits médias, des petites chaînes. Je pense que je suis prêt. Avant, ça aurait été trop tôt, je pense que c'est le bon moment.
On vous l'avait proposé avant, sur TF1 ou d'autres chaînes ?
Pour un prime, on m'en avait proposé sur France Télévisions et j'ai préféré attendre d'avoir vraiment une émission qui me corresponde. Et quand TF1 m'a proposé Sosie ! Or not sosie ?, j'ai tout de suite accepté. Pas seulement parce que c'est TF1 mais aussi parce que le concept me correspond vraiment. C'est du divertissement donc on s'amuse mais, en plus, il y a de l'interview. C'est une émission deux-en-un.
On vous proposait de la variété pure sur France Télévisions, comme [magazine%]Encore une chanson[/magazine%] ?
Par exemple oui. Et c'est avec Gérard Louvin, avec qui je travaillais à MFM, que j'ai revu il y a un an et demi, qui m'a dit « Il est urgent d'être patient ». Ca va se faire mais il faut attendre un petit peu. J'ai fait la dernière saison de On fait le plein au Mans et RTL cet été. Et c'est en plein milieu de l'émission sur RTL que j'ai appris que c'était bon pour Sosie ! Or not sosie ?.
Sur le net, on peut lire que Gérard Louvin est votre manager. C'est le bon terme ?
Oui, c'est le bon terme.
Et ça se concrétise comment ? Il vous coache, vous vend auprès des chaînes ?
Il me conseille énormément. Il ne vend pas aux chaînes. En tant que conseiller de Nonce Paolini, il m'a proposé à TF1. Il me soutient, me corrige parfois et il me donne son avis. Il y a de vraies discussions, de vrais échanges...
Et dans votre style d'animation, vous vous positionnez comment, quelles sont vos références ? Il vous a conseillé d'aller vers tel ou tel registre ?
Non, il ne m'a pas dit ça ou donné de consigne particulière. Moi, c'est vrai que j'étais téléspectateur de Sacrée Soirée, des Années Tubes et j'ai toujours une vraie admiration pour le professionnalisme de Jean-Pierre Foucault. Il n'est jamais en zone rouge, toujours droit. J'aime bien ça. Il est respectueux, poli et je trouve qu'il amène bien les choses, il a de l'empathie, et je trouve ça bien en télévision.
Le risque est de dire que vous êtes lisse.
Je crois qu'il faut attendre de voir Sosie ! Or not sosie ? pour savoir si je suis si lisse que ça.
Le grand trip des animateurs est de souvent dire qu'ils ne veulent pas être des passe-plats et au bout de quelques années disent qu'ils rêvent de faire un talk-show pour montrer sa personnalité. Etes-vous dans ce trip là ou est-ce que ça ne vous gêne pas d'être dans la lignée d'un Foucault ?
Moi, ça ne me dérange pas du tout et j'ai évacué le problème puisque j'ai commencé par du talk-show donc il n'y a aucune frustration par rapport à ça. J'y reviendrai peut-être un jour mais pour l'instant, ce n'est pas du tout mon objectif premier. Je me concentre sur mes deux émissions sur TF1 et on verra après.
Au Mans, vous étiez co-producteur de votre émission. Avez-vous envie de produire des projets pour vous via cette société ?
J'ai toujours ma structure mais non, c'est vraiment trop tôt. Je n'ai pas du tout envie de produire pour l'instant. Je pense qu'il faut vraiment que je me concentre sur mon job d'animateur comme le fait d'ailleurs très bien Jean-Pierre Foucault qui n'a jamais voulu être producteur. Je le ferai peut-être dans un second temps mais ce n'est vraiment pas la priorité du moment.
Avant TF1, j'ai lu dans votre biographie que vous aviez fait un passage sur Direct 8.
En fait, j'ai fait trois reportages pour l'émission de Jean-Marc Morandini, et j'ai fait une chronique, qui m'a un petit peu moins amusé. Chroniqueur est un métier à part entière et je crois que je ne sais pas faire, que je suis un mauvais chroniqueur.
Pourquoi ?
Parce que, quand je suis arrivé sur le plateau, j'ai dit bonjour à tout le monde et on m'a fait comprendre que j'étais pas là pour dire bonjour, que j'avais 4 minutes et que je devais faire ma chronique ! C'était un défi mais j'ai vraiment la certitude que je ne suis pas fait pour faire des chroniques.
Et il n'y avait pas d'autres projets sur Direct 8 ou la TNT? Vous avez 29 ans et, pour poser la question différemment, est-ce que vous ne vous êtes pas dit que c'était un peu tôt pour accepter TF1 ?
Non, parce que, comme je vous le disais, je me sentais prêt.
Mais il y a le côté « machine », ça ne vous a pas effrayé ?
Je crois que je suis probablement inconscient (rires). Je pense surtout que j'ai eu l'entrainement d'un sportif de haut niveau pendant des années. Et là, j'arrive aux Jeux Olympiques.
Avec Sandrine Quétier, vous allez bientôt présenter Dancing with the stars... Déjà, le titre va rester anglais ?
Je n'en ai aucune idée. Si le titre reste celui-ci, c'est pas mal. Mais les réunions de travail ne débutent que le 3 janvier donc j'en saurais beaucoup plus à ce moment-là, sur les invités, le jury...
Je ne vous pose pas de questions sur le casting, la présence ou non de M. Pokora...
Comme je disais à l'un de vos confrères, je n'ai aucune information là-dessus.
Pour l'instant, la danse n'a jamais marché en France. Ca vous met une pression supplémentaire ?
La danse n'a peut-être pas fonctionné parce qu'elle ne correspondait pas aux attentes du téléspectateur. Là, je me dis que découvrir des stars avec un « S » majuscule s'entraîner 5 heures par jour sur un parquet pour montrer ensuite en prime ce qu'ils sont capables de faire, je pense que l'identification peut fonctionner. J'ai vu les versions américaine et anglaise et cette émission est vraiment positive, on oublie tout en la voyant.
Vous avez déjà d'autres projets avec TF1 ou TMC ?
C'est déjà pas mal là (rires) ! Il n'y a pas d'autre émission en projet, il y a déjà beaucoup de travail là.
Vous allez être très exposé en arrivant sur TF1 mais, en préparant cette interview, j'ai vu que vous aviez déjà joué à fond le jeu de la presse people en posant dans Gala avec votre compagne Chloé Mortaud.
Alors, je n'ai pas joué à fond le jeu de la presse people, j'explique ! (rires) On s'est fait flasher deux ou trois fois par des paparazzi et, en voyant les papiers dans les magazines, on n'était pas très contents. Et nous avons compris rapidement qu'il fallait faire un reportage photo avec un magazine sérieux pour ensuite être débarrassés et ne plus avoir de scooter qui nous suit à la sortie d'un restaurant. Et en fait, ça a marché. Nous sommes partis en vacances, un photographe est venu nous rejoindre. Il a fait trois photos, on a répondu à cinq questions et, depuis, on est tranquilles. Mais on n'a jamais joué la carte en alertant tout le monde ou autre.
Vous étiez sur RTL l'été dernier pour animer Destination ailleurs, chaque après-midi. Vous êtes toujours dans l'écurie RTL ?
Je continue à être dans l'écurie RTL. J'espère et il est fort probable qu'on reprenne cet été avec Destination ailleurs ou une autre émission. C'est mon premier métier, j'adore ça.
Votre objectif est-il d'avoir une émission régulière en septembre prochain ?
Ca ne me déplairait pas du tout, soit dans du magazine ou dans le jeu, le divertissement même s'il y a des émissions bien installées comme La bonne touche par exemple. J'aimerais bien faire une émission régulièrement, même hebdomadaire, le samedi ou le dimanche matin. J'aimerais bien.
L'appel est lancé, c'est comme ça qu'on dit.
(rires) Non mais Yves Bigot (patron des programmes de RTL, NDLR) le sait et tout le monde le sait !
Interview
Vincent Cerutti : "Je me sentais prêt pour un prime sur TF1"
Publié le 31 décembre 2010 à 12:27
Avant de débarquer samedi soir sur TF1 aux commandes de "Sosie ! Or not sosie", le jeune animateur évoque ses débuts sur la Une, ses projets avec "Dancing with the stars" ou encore la médiatisation de son couple avec Chloé Mortaud. Entretien.
Vincent Cerutti© TF1 - Lionel Moreau
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