Il joue la carte de la discrétion au maximum. Malgré une grande popularité, accrue depuis l'émancipation de son "Petit Journal", Yann Barthès refuse quasi systématiquement toutes les interviews. L'animateur et producteur du rendez-vous quotidien de 20h25 de Canal+ ne s'est exprimé qu'à de très rares reprises, dans GQ, Le Parisien Magazine ou Le Monde. Après plus d'un an sans interview, Yann Barthès a répondu aux questions de son collègue Frédéric Beigbeder dans les colonnes de Lui, où il évoque notamment la concurrence.
Car si "Le Petit Journal" enregistre toujours de très bonnes audiences (1,5 million de fidèles en septembre, en légère baisse), des rubriques de l'émission sont souvent copiées, à la fois par des concurrents mais également par des chaînes du groupe Canal+. Une situation dont a conscience Yann Barthès. "Ce qui est un peu dommage, c'est que l'endroit où nous sommes le plus imités est la chaîne où je travaille..." lâche l'animateur, refusant de citer des noms et, par ailleurs, assurant ne pas avoir copié "Le Supplément" de Maïtena Biraben - qu'il produit également - en débauchant Cyrille Eldin. "Il reste au Supplément. Disons qu'il fait le pont entre les deux" se justifie-t-il.
Quant à ses concurrents du même groupe, Yann Barthès affirme qu'il ne fait pas le même travail. Interrogé sur ses scores désormais supérieurs à ceux du "Grand Journal" d'Antoine de Caunes, l'animateur botte en touche. "Ce sont deux émissions qui n'ont rien à voir. Ni le format ni le concept ! C'est idiot de comparer, ce n'est pas le même horaire..." explique-t-il, ajoutant ne pas pouvoir donner de conseils à Antoine de Caunes pour remonter les audiences. "Je serais incapable de faire ce qu'il fait. Dès qu'il y a plus de deux personnes sur un plateau, je suis paumé !" se justifie-t-il.
Et lorsque Frédéric Beigbeder le questionne sur Cyril Hanouna, Yann Barthès sort la même réponse : "Je ne saurais pas faire non plus !". Idem sur la diffusion désormais concurrente de quelques minutes du "Petit Journal" sur Canal+ et de "Touche pas à mon poste" sur D8. "Pose la question à la direction... Moi je ne touche pas les revenus de la publicité, ce n'est pas ce qui m'intéresse" affirme Yann Barthès.