Des menaces qui font des remous. Alors que Yann Barthès reçevait la journaliste Camille Vigogne Le Coat pour parler de son livre "Les rapaces" sur la gestion de la ville de Fréjus par son maire, David Rachline, l'animateur de "Quotidien" sur TMC a réagi aux menaces de l'élu du Rassemblement national contre Jean-Michel Aphatie. "Alors il va porter plainte contre toi Jean-Michel aussi pour ta chronique de vendredi dernier au sujet du livre", a déclaré le journaliste à son confrère ce jeudi 16 novembre. L'ancien visage de France 5 a réagi, lâchant un "ah bon ?", surpris.
Par le biais d'un communiqué de presse publié via la mairie de Fréjus, ce proche de Marine Le Pen a effectivement assuré qu'il allait porter plainte pour diffamation contre Jean-Michel Aphatie. Ce dernier avait largement fait mention des "Rapaces", qui retrace les deux années d'enquête de la journaliste de "L'Obs" au sein de la gestion, faite de nombreux abus, du maire la ville de la Côte d'Azur.
Citant le communiqué de David Rachline, Yann Barthès a répété qu'il dénonçait le manque de vérification et l'absence d'enquête de Jean-Michel Aphatie qui "répète avec l'aisance du perroquet les dernières accusations grotesques". "Ça c'est un compliment ça", s'est amusé le principal intéressé sur TMC. "David Rachline rappelle qu'il a été élu dès le premier tour des élections municipales de 2020 'à défaut de plaire aux journalistes bobos subventionnés de 'Quotidien''", a poursuivi l'animateur.
Pour autant, Yann Barthès n'a pas hésité à contre-attaquer. "Donc du coup, on va porter plainte contre David Rachline pour diffamation et propagation de fausses informations car nous ne sommes pas subventionnés", s'est-il amusé, sourire aux lèvres devant une photo sur écran large du maire de Fréjus juste derrière lui.
"Mais des bobos alors", a repris la journaliste et essayiste Eugénie Bastié. "Alors, peut-être bobos, je m'en fous mais en tout cas pas subventionnés", a répondu l'ancien visage du "Petit journal" sur Canal+. "Bobo c'est dépassé aujourd'hui, on dit woke, bobo c'est un vieux truc, bobo. C'est complètement archaïque !", a ajouté Jean-Michel Aphatie. puremedias.com vous propose de revisionner la séquence.
Le chroniqueur politique arrivé dans "Quotidien" depuis la rentrée a précisé que l'"on a connu d'autres maires autour desquels il y avait un fumet de corruption. (...) Et ils étaient réélus par les électeurs". "Tu veux un deuxième procès ?", lui a lancé l'animateur de l'autre côté de la table. Cette remarque a fait réagir Camille Vigogne Le Coat, elle aussi menacée de poursuites par celui à qui elle a consacré son ouvrage.
"C'est intéressant parce que cet argument de dire les électeurs de David Rachline sont les seuls juges, c'est ce qu'on appelle du populisme électoral. L'histoire politique récente et moins récente est pleine d'élus qui ont été extrêmement bien réélus pas la population, qui ne savait pas ou qui n'en tenait pas compte et après tout c'est leur droit. (Ces élus se sont) ensuite révélés être des personnes qui abusaient de l'argent public ou dont la probité était extrêmement discutable. Donc cet argument, je trouve ça encore surprenant qu'on ose le sortir sur un plateau de télévision".
Ce jeudi 16 novembre, la deuxième partie du talk de TMC dans laquelle a été diffusée la séquence a été suivie par 1,20 million de téléspectateurs en moyenne selon Médiamétrie. Ce score correspondait alors à une part d'audience moyenne de 5,8% du public âgé de quatre ans et plus présent devant le télévision entre 20h17 et 21h02.