Yves Guillemot est toujours combatif et tient à le faire savoir. Dans une interview au Monde aujourd'hui, le patron et fondateur d'Ubisoft est revenu sur ses relations tendues avec le groupe Vivendi, quelques jours après la prise de contrôle par ce dernier de l'éditeur de jeux vidéo de son frère, Gameloft.
Yves Guillemot a ainsi confirmé son intention de ne pas laisser Ubisoft se faire racheter par Vivendi qui, à coup de rachats d'actions successifs, a déjà pris 17% du capital. Le fondateur de l'éditeur de jeux vidéo accuse ainsi Vincent Bolloré de mener "une stratégie de contrôle rampant" qu'il espère bien contrecarrer en trouvant de nouveaux partenaires financiers. "Nous ne cherchons pas de chevalier blanc, mais un ou des partenaires. Plusieurs solutions sont en cours pour bâtir de véritables partenariats de développement", annonce ainsi le patron d'Ubisoft.
Au cours de cet entretien, Yves Guillemot réitère son refus de voir Vivendi siéger au conseil d'administration d'Ubisoft. "S'ils entraient au conseil, ils feraient prendre à la société des décisions contraires à l'intérêt de l'ensemble des actionnaires", met-il en garde. Selon lui, Vivendi n'est qu'un danger pour Ubisoft. "Vivendi ne saura pas gérer. C'est un métier qui demande que l'on soit réactif, agile et libre, loin d'un grand groupe", estime-t-il. "La seule issue, c'est que Vivendi sorte en faisant une plus-value", ajoute-t-il. Pas sûr que le géant français des médias l'entende de cette oreille.