"Je ne m'avoue jamais vaincue" lâche Ségolène Royal ce matin dans une interview exclusive au quotidien Libération. Donnée perdante dimanche par un sondage pour la 1ere circonscription de Charente-Maritime, l'ex-candidate à la présidentielle de 2007 ne lâche rien. Et ce malgré le tweet polémique envoyé mardi par la nouvelle première dame, compagne du père de ses enfants, François Hollande. En meeting mercredi soir à La Rochelle, Ségolène Royal n'a pu cacher son émotion. Au bord des larmes, elle s'est exprimée devant ses militants venus la soutenir dans la dernière ligne droite.
"Moi les coups, je peux les encaisser, c'est pas évident, c'est pas facile, trop c'est trop (...) Je n'ai pas voulu volontairement réagir hier, parce que la violence du coup était trop forte et moi je n'ai pas le droit de me laisser abattre, je n'ai pas le droit de dire des choses qui pourraient envenimer la situation, je n'ai pas le droit d'aller au-delà du discours politique et du chemin que je me suis tracé. Cela ne veut pas dire que je ne suis pas meurtrie, que je ne suis pas touchée, que je ne suis pas un robot" a-t-elle expliqué. Ségolène Royal vise bien sûr Valérie Trierweiler et son tweet, qui a déclenché un tsunami politique et médiatique. Un "tweetgate" pour certains, "Dallas à l'Elysée" pour d'autres. A plusieurs reprises pendant son discours, la présidente de la région Poitou-Charentes s'st arrêtée en marquant des signes de grande émotion. Interrogée par i-Télé juste après son discours, Ségolène Royal a expliqué avoir été émue par "ses millitants, qui se battent et doivent faire mentir les sondages."
Depuis le revers encaissé lors de la primaire socialiste, Ségolène Royal a du mal à cacher son émotion face aux médias. Déjà, elle avait craqué devant les caméras en découvrant son score, seulement 7% des suffrages. "C'est dur parce que c'est beaucoup de choses données et beaucoup de déception pour tous ceux qui m'ont soutenue, c'est très dur" avait-elle expliqué en octobre dernier. Quelques jours plus tard, elle annonçait son soutien à la candidature de François Hollande. Qui, fait inédit, la soutient à son tour aujourd'hui dans cette élection législative.