Ils venaient d'assister à un concert d'Ariana Grande. Hier soir, peu après 22h30, 22 personnes ont trouvé la mort selon les derniers chiffres publiés par les autorités, et plus d'une soixantaine ont été blessés dans l'explosion qui a frappé la Manchester Arena, salle pouvant accueillir jusqu'à 21.000 personnes dans la ville de Manchester. La chanteuse américaine venait de finir son concert quand le drame a eu lieu, les fans quittant la salle pour rentrer chez eux.
Pour l'heure, la police locale considère l'explosion comme un "attentat terroriste", "jusqu'à preuve du contraire", et parle ce matin d'un "agresseur solitaire" qui se serait donné la mort dans l'explosion. La Manchester Arena a pour sa part confirmé l'explosion, à l'extérieur du bâtiment, tandis que des témoins évoquent une déflagration qui aurait eu lieu à l'accueil de la salle. Celle-ci a en tout cas provoqué la panique à l'intérieur de la salle, où des milliers de spectateurs étaient encore en train de sortir après la fin du show.
La chanteuse, elle, n'était pas à proximité de l'explosion. Sur Twitter, cette nuit, elle a écrit qu'elle était "brisée", affirmant être "désolée" et "incapable de trouver les mots" pour évoquer la tragédie qui a coûté la vie à 22 de ses fans.
L'attaque est la plus meurtrière que le Royaume-Uni ait connu depuis les attentats de juillet 2005 à Londres, qui avaient fait 52 victimes. La Première ministre Theresa May a rapidement dénoncé une attaque "épouvantable", annonçant également suspendre sa campagne pour les élections législatives anticipées prévues le 8 juin prochain. Jeremy Corbyn, chef de l'opposition, en a fait de même.
En France, Edouard Philippe, le nouveau Premier ministre, a condamné l'attaque, comme nombre d'autres hommes et femmes politiques. "Le terrorisme le plus lâche a encore frappé, en s'en prenant, comme à Paris il y a plus d'un an, à un lieu de spectacle ; en visant plus spécifiquement, et sciemment, de très jeunes gens et jeunes filles rassemblés pour un moment de joie", a-t-il regretté.