"On va essayer de donner des clés aux téléspectateurs avec d'éminents experts qui ne seront pas forcément d'accords mais qui ne se fâcheront pas". Voici la promesse d'Anaïs Bouton avant le lancement de l'émission de débat "Ne nous fâchons pas" diffusée le mercredi soir sur Paris Première. Pourtant, un petit bras de fer intellectuel a eu lieu mercredi 3 mai 2023, où les idées de Raphaël Enthoven et du député La France Insoumise (LFI) Ugo Bernalicis se sont opposées de manière abrupte.
L'objet du débat : Les violences policières. Un sujet d'autant plus délicat qu'il chauffe les esprits en cette période de contestation sociale contre la réforme des retraites, la manifestation du 1er mai ayant fait des blessés des deux côtés du cortège. D'un côté, le parlementaire a fermement condamné les violences policières. De l'autre, l'écrivain, est resté davantage sur la réserve. Ils sont montés dans les tours.
"Dire que de façon systématique la police tue...", a débuté Raphaël Enthoven avant d'être coupé par une question de son opposant : "Est-ce que la police tue ?". Il a poursuivi : "Dire de façon systématique que la police tue...", avant d'être une seconde fois interrompu par : "Ah, donc la police ne tue pas ? Dites la police ne tue pas ! (...) C'est absurde !". L'écrivain a, une troisième fois, tenté de relancer sa pensée, avant de se faire à nouveau interrompre.
C'est au bout du quatrième essai qu'il a pu prendre la parole. "Dire cette phrase, 'la police tue' est une monstruosité puisqu'elle laisse entendre que c'est délibéré ! Que la police ait tué Malik Oussekine c'est un fait (...) C'était 1986, depuis, cette phrase est inadéquate pour qualifier les phénomènes qu'on a sous les yeux, je suis désolé". Pour sa part, le député s'est dit satisfait de ce constat partagé. "On avance quand même !". puremedias.com vous propose de revisionner la séquence.