L'ire du chroniqueur. Hier soir, dans "Face à l'info" sur CNews, Christine Kelly a lancé un débat avec ses éditorialistes sur la couverture médiatique de l'affaire Pierre Palmade. Elle a demandé aux membres présents autour de la table si "l'ultra-transparence de l'information dans laquelle on est plongé depuis quelque temps n'incite pas au complotisme".
Matthieu Bock-Côté a d'abord pris la parole : "L'instantanéité n'est pas gage de promesse de société, mais promesse du règne de la rumeur. Si on veut l'information immédiate, tout de suite, à l'instant, on n'aura pas de l'information vérifiée, mais la rumeur du moment la plus excitante".
Une sortie qui a excité Marc Menant qui a poussé un coup de gueule contre cette accélération de l'information en continu. "J'ai essayé de téléphoner à la ministre de la Culture. Que fait-elle ?! Elle accuse C8 et CNews de ne pas être dignes d'avoir une séquence. Mais là, elle trouve dignes les journalistes qui font une surenchère morbide et sordide. On est là dans une phase désastreuse pour notre métier, déjà qu'on n'a plus beaucoup de crédit", a-t-il débuté, énervé.
"C'est l'avilissement de notre profession. On voit des gens qui se bagarrent pour essayer de sortir ce qui est une information ou non... Ce qui compte, c'est qu'on cause et qu'on ait provoqué l'attrait", a poursuivi Marc Menant, comparant certains journalistes aux "bonimenteurs de la foire" : "J'ai quelque chose de plus merveilleux que vous ! J'ai quelque chose de plus dégueulasse à vous montrer, venez m'écouter !". "Voilà comment aujourd'hui, on essaye de racoler le public... C'est une honte ! J'ai 50 ans de journalisme et aujourd'hui, je ne me sens pas très bien", a-t-il conclu. puremedias.com vous propose de visionner la séquence.