C'est une campagne qui n'est pas passée inaperçue. Depuis une semaine, à Paris comme en province, la nouvelle campagne publicitaire de RTL bat son plein sur plus de 7.000 supports. La thématique retenue est celle du "Revivre ensemble" avec des duos de personnalités antagonistes mises en scène telles une manifestante et un policier, la reine d'Angleterre et Meghan Markle ou encore le professeur Didier Raoult et le ministre de la Santé Olivier Véran. Ce dernier était le premier invité de la saison de "C à vous" sur France 5 lundi soir.
A la fin d'une interview consacrée à la crise sanitaire, le membre du gouvernement a été invité par Patrick Cohen à donner son avis sur cette campagne publicitaire dont il est une des vedettes involontaires. "Je ne suis pas un spécialiste de la com' pol, mais je trouve que c'est plutôt bien joué en terme de communication pour faire parler, parce que manifestement ça a fait beaucoup parler", a glissé Olivier Véran.
Mais le ministre a ensuite élargi le sujet à la question du traitement médiatique de la crise sanitaire. "Il y un certain nombre de médias qui ont transformé la parole médicale pour en faire un objet marketing. On a mis sur le devant de la scène la controverse médicale, qui a toujours existé. Mais là, on lui a donné une caisse de résonance particulière", a constaté le ministre médecin. Et de regretter : "En confiant le micro à des médecins qui se contredisaient les uns avec les autres, on a quelque sorte décrédibilisé en partie la parole scientifique et la parole médicale".
A Patrick Cohen, qui le trouvait un peu trop indulgent avec le professeur Raoult, Olivier Véran a expliqué : "Ce que je souhaite, c'est que, dans la période qui va s'ouvrir, on puisse à l'inverse recrédibiliser la parole médicale, remontrer ce qui se noue dans une aventure scientifique, au pied du lit d'un malade ou dans un laboratoire. Montrer que la science, elle met un peu plus de temps que la magie à fonctionner, mais en général, c'est plus efficace". puremedias.com vous propose de revoir cette séquence.