La papesse de l'influence n'en peut plus. Ce matin, dans "Culture médias" sur Europe 1, Philippe Vandel a reçu la patronne de Shauna Events, Magali Berdah, qui a été au coeur du dernier numéro de "Complément d'enquête" diffusé sur France 2 dimanche soir. En parallèle de ce documentaire, le parquet de Grasse a indiqué hier avoir ouvert une enquête contre l'entreprise de l'agente, à la suite d'une plainte pour "pratiques commerciales trompeuses", déposée par le rappeur Booba. Depuis cet été, l'artiste mène une fronde contre la dirigeante et les activités de son entreprise d'influenceurs.
Interrogée au sujet de l'ouverture de cette enquête, Magali Berdah, au bord des larmes, a répondu : "Ca ne change rien (pour moi). Je vis ce procès médiatique et cette condamnation à mort... Je le vis vraiment comme ça... Les faits sont réels sur les réseaux sociaux... Je supplie la justice pour... Je rêve d'y aller pour qu'ils m'entendent et que ce soit réglé". Et d'ajouter : "Booba, ce n'est pas la justice en fait. Ce n'est pas la répression des fraudes. J'ai toujours répondu à la répression des fraudes. Ils nous contrôlent très régulièrement. Ils n'ont pas attendu Booba non plus". "Shauna Events n'a jamais été sanctionné jusqu'à présent. Si j'ai fait quelque chose de mal, punissez-moi ! Mais faut arrêter ! C'est un massacre !", a-t-elle lancé, la voix tremblante.
De son côté, Magali Berdah a accusé Booba de cyber-harcèlement et le pôle national de lutte contre la haine en ligne du parquet de Paris a ouvert une enquête contre le rappeur le 1er juin dernier, pour "menace de mort", "harcèlement par un moyen de communication électronique" et "injure publique à raison de l'origine et du sexe". Au micro d'Europe 1, l'agente a raconté avoir reçu "près de 100.000 messages" d'insultes sur les réseaux sociaux : "des appels au viol", "au meurtre", "à la décapitation" et "à la lapidation".
"Moi, je n'appelle pas à la haine. J'appelle juste à la tranquillité. Je veux juste qu'on me laisse tranquille. Plusieurs fois j'ai supplié sur les réseaux qu'on me laisse tranquille et qu'il arrête ses tweets qui sont complètement dévastateurs pour ma famille et moi", a indiqué Magali Berdah au micro d'Europe 1, fondant en larmes. Et de lâcher : "Je veux juste qu'il arrête. Mais il a répondu : 'Au plus tu agonises, au plus tu m'excites'". "Je comprends qu'on s'indigne pour des placements de produit, mais le sujet n'est pas là. Il n'était pas là au début. Le placement de produit, c'est l'utilisation d'une cause et l'instrumentalisation de mon travail pour... Je n'ai pas attendu Booba pour travailler et faire les choses bien", a-t-elle souligné. puremedias.com vous propose de visionner la séquence.