"Ceux qui le salissent devraient avoir honte" : Après Nagui, Arthur défend à son tour Manu Lévy, accusé de "harcèlement moral" par d'anciens collaborateurs de NRJ

Ses confrères viennent à son secours. Après Nagui, c'est au tour d'Arthur d'écrire un message de soutien sur Instagram à son ami Manu Lévy. L'animateur star de NRJ, est en effet assigné aux prud'hommes pour "harcèlement moral" par quatre de ses anciens collaborateurs, Valentin Chevalier, Isabelle Giami, Aude Fraineau et Pauline Bordja, a-t-on appris dans une enquête de "Libération" ce mardi 2 avril. Tous lui reprochent son comportement problématique dans les coulisses de "Manu dans le 6-10", la matinale de la radio musicale. L'animateur conteste les accusations.

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Ce mercredi soir, Arthur a publié une photo de lui aux côtés de Manu Lévy, accompagné d'un texte venant à sa défense. "J'ai travaillé 15 ans 4h par jour avec Manu Lévy. C'est le mec le plus gentil que j'ai eu l'occasion de rencontrer dans toute ma carrière audiovisuelle. Il n'a jamais manqué de respect à quiconque, sa bienveillance dans le monde de la radio est légendaire" écrit le présentateur. "Ceux qui aujourd'hui le salissent gratuitement devraient avoir honte. C'est un grand professionnel qui a inspiré et fait travailler un nombre incroyable de jeunes talents. Soutien total et indéfectible à mon ami de toujours", conclut-il.

Manu Lévy, de son vrai nom Emmanuel Lévy, a commencé sa carrière à 18 ans à peine comme assistant chez Fun Radio. C'est là qu'il rencontrera Arthur, qui deviendra son mentor, et qu'il suivra au fil des ans. Il réalise d'abord la matinale de l'auto-proclamé "l'animateur le plus con de la bande FM", avant de passer petit à petit devant micro. Il se fait alors appeler "Maître Lévy" par Arthur, car son rôle était d'annoncer les points lors des jeux. Le duo coanime "Arthur et les pirates" sur Europe 1 puis sur Europe 2, mais également "La Matinale" sur les mêmes ondes. Manu Lévy apparaît également régulièrement dans les programmes de télévision d'Arthur, de "L'émission impossible" au début des années 90 sur TF1, jusqu'à à "Vendredi tout est permis" plus récemment sur la Une.

De son côté, Cyril Hanouna a également pris la défense de son confrère de NRJ, tout en taclant "Libération", en direct dans "TPMP" ce mercredi soir. "C'est ridicule", s'est-il agacé, minimisant les accusations à l'encontre du présentateur radio. "Encore un article comme ça, c'est un torchon. Encore une fois 'Libération', ils font parler d'eux parce qu'ils en ont fait aussi des enquêtes sur moi. L'enquête de 'Libération', si c'est pour dire que Manu Levy il a dit une fois 'le jingle il doit durer 11 secondes et pas 12', je peux vous dire 'Libération', vous pouvez faire des enquêtes sur moi. Parce que moi aussi, j'appelle mes équipes le week-end (...) Manu Levy, c'est la star de la radio. On dirait que ces journalistes, ils découvrent le monde", conclut-il.

Les témoignages recueillis par "Libération" font état de violences psychologiques au travail, entre comportement excessif, surcharge de travail, dérives autoritaires et commentaires dégradants. Certains de ses anciens collaborateurs pointent du doigt des propos sexistes, racistes et homophobes, ainsi que des comportements déplacés envers les femmes et des commentaires à connotation sexuelle. "Il me parlait souvent de mes gros seins et me disait que j'étais ménopausée" raconte son ancienne co-animatrice Isabelle Giami. "Ce qui est dur c'est que c'est insidieux. C'est un dénigrement permanent. Une petite goutte de poison chaque jour. Il me disait souvent 'tu fais conne à l'antenne'. Et ça infuse lentement", a-t-elle ajouté.

Emmanuel Lévy nie les accusations, préférant évoquer son perfectionnisme au travail ainsi que des propos tenus sous le ton de l'humour. "Je suis exigeant, précis et rigoureux, mais je n'ai jamais méprisé personne. Je peux faire des vannes en studios mais jamais dans le but de me moquer" a-t-il répondu à "Libération". De son côté, NRJ défend son animateur star. "En treize saisons, jamais Manu n'a fait l'objet du moindre signalement officiel", a regretté Gaël Sanquer, directeur délégué des médias musicaux du groupe. Selon "Libé", les revenus publicitaires de sa matinale représentent la moitié des revenus complets de la radio.