C'est l'un des gros paris de l'année pour TF1. Après une période de test hebdomadaire en deuxième partie de soirée sous le titre "L'Hebdo Show avec Arthur", la chaîne a dégainé la semaine dernière un nouveau talk show quotidien, "Cinq à Sept avec Arthur", produit par Satisfaction. De 17h à 19h, l'animateur commente l'actualité en direct, entouré d'une bande de chroniqueurs incluant selon les jours Christine Bravo, Christophe Beaugrand, Carole Rousseau, Titoff ou encore Jarry et Marianne James.
Après un début compliqué devant 1,3 million de téléspectateurs et seulement 13,8% du public lundi dernier, les audiences ont globalement chuté de jour en jour, passant sous le million de fidèles jeudi avant de remonter au dessus de cette barre symbolique vendredi, avant le lancement de l'Euro 2016. Ces scores sont nettement inférieurs à la moyenne de la case en 2016, occupée par "L'addition s'il vous plaît" et "4 Mariages pour une lune de miel" à 17 et "Bienvenue au camping" et "Bienvenue chez nous" à 18h.
Mais officiellement, ces scores n'inquiètent pas TF1. "Nous ne sommes pas surpris", affirme ainsi Mathieu Vergne, directeur des programmes de flux de TF1, à nos confrères de "Média+". "Le pré-access de TF1 a un historique. Le public qui regardait 'Bienvenue chez nous' et '4 mariages pour une lune de miel' doit trouver de nouveaux repères. Nous avançons sereinement. Notre seul objectif est de faire en sorte que '5 à 7' progresse", ajoute-t-il.
"Systématiquement, quand un talk se lance en quotidienne, cela prend des semaines voire des mois. Du début à la fin de l'émission, la courbe d'audience progresse plus fortement que le total TV. L'émission suscite beaucoup de commentaires, c'est normal, il y a aussi des retours positifs sur le contenu. On commence à avoir des personnages identifiés dans la bande", se félicite Mathieu Vergne.
Dans "Le Monde", Arthur assure également qu'il n'y a pas de panique à bord. "Si un animateur arrivait à faire de belles audiences dans un access prime time au bout de quelques jours, il faudrait tout de suite lui dresser une statue au musée de la télévision. Ça va continuer d'être chahuté", promet-il, regrettant que quand TF1 prend enfin des risques, elle subisse "des tirs nourris de toutes parts".
L'animateur, qui parie sur le rire et la bienveillance avec ce nouveau concept, explique aussi que la chaîne veut faire revenir les jeunes. "On voit qu'il y a toute une génération qui a déserté la télévision parce qu'elle devenait trop aseptisée", affirme-t-il, avant de répondre à ceux qui l'accusent d'avoir copié sur d'autres. "Etre entouré de personnalités rigolotes, c'est mon ADN depuis toujours. Ce genre existera toujours à la télé. Il est impossible de tenir seul pendant deux heures une émission de divertissement quotidienne et en direct deux heures", conclut-il.