Clap de fin. Ce mercredi, via un communiqué, le média en ligne "Explicite" a annoncé qu'il s'arrêtera dans les semaines à venir. Après la crise d'iTELE fin 2016 et le départ d'une centaine des journalistes de la chaîne, Olivier Ravanello et ses confrères avaient créé un nouveau média sur les réseaux sociaux. Après plus d'un an d'existence sur Facebook et sur Twitter, la plate-forme s'était muée le 5 avril 2018 en site d'information et en application mobile. Refusant la publicité, le média avait adopté le modèle économique de "Mediapart" et des "Jours", c'est-à-dire un financement par abonnements.
Ainsi, malgré "des reportages encore en cours", "Explicite" annonce sa fin prochaine, expliquant ne pas être parvenu "à trouver les nouveaux investisseurs" qui auraient "permis de franchir la dernière étape" et "d'installer durablement 'Explicite' dans le paysage médiatique". "Je veux avant tout remercier nos abonnés qui nous ont suivis et adaptés. C'est pour eux que nous avons fait 'Explicite', pour contribuer à redonner confiance et envie dans l'info. Nous espérons avoir été à la hauteur de leurs attentes", a précisé le directeur de publication Olivier Ravanello, dans le communiqué.
Le journaliste a tenu à saluer "ses amis et confrères d'iTELE" ainsi que "les investisseurs", "sans qui 'Explicite' serait resté au stade de projet" et "qui ont pris le risque de (les) suivre". "A tous, je dis merci. Ils savent que vous avons donné le meilleur de nous-même pour relever ce défi un peu fou qui est de créer un nouveau média d'information à l'heure de la transformation numérique", a poursuivi Olivier Ravanello, précisant avoir "validé un modèle économique sain" : "Les chiffres et les premiers retours étaient extrêmement positifs et encourageants."
"Il nous aurait fallu des moyens supplémentaires pour aller à la rencontre de nouveaux abonnés, mieux se faire connaître et accélérer notre croissance pour parvenir à l'équilibre financier. C'était l'objet de cette dernière levée de fonds inachevée", a-t-il noté. Et Olivier Ravanello de conclure : "C'est avec le sentiment d'avoir tout tenté, tout essayé en accord avec une certaine idée de l'info que nous voyons se profiler le moment où il nous faudra cesser d'écrire, de voir, de dire et de rapporter."