Premier accrochage pour Sophie Binet avec CNews. La nouvelle patronne de la CGT, qui a succédé à Philippe Martinez à la tête de l'organisation syndicale le 31 mars dernier, s'est pour la première fois confrontée à la caméra de CNews. Alors qu'elle était dans le cortège parisien ce 6 avril à l'occasion de la 11e journée de mobilisation, elle a frontalement refusé de parler à une journaliste de la chaîne d'information du groupe Canal+.
Aux alentours de 13h, la reporter lui a demandé "en quoi cette nouvelle journée de mobilisation pouvait changer la donne". La secrétaire générale a émis un début de réponse, avant de se raviser en voyant la bonnette de la chaîne du groupe Canal+. "Elle va changer la donne parce que, elle montre que... Non, mais moi je ne souhaite pas répondre à CNews", s'est interrompue Sophie Binet.
Face à ce refus, la journaliste a engagé le dialogue, lui demandant pourquoi elle refusait de leur adresser la parole. Sa réponse : "Parce que je ne vais pas sur vos plateaux". Une réponse que n'a pas accepté la journaliste. "Oui mais là, c'est pour s'exprimer devant tous les Français, vous pouvez nous donner vos revendications ?", a-t-elle insisté. "Et bien non, voilà", a sèchement répondu la syndicaliste.
L'échange n'était toujours pas terminé. "Vous choisissez les médias auxquels vous vous adressez ?", lui a demandé, visiblement agacée, la journaliste. "Je m'adresse à tous les médias..." a débuté Sophie Binet avant d'être interrompue d'un "la preuve que non" de la part de la salariés de CNews. Elle terminera sa phrase par : "qui garantissent la liberté d'expression et une pluralité".
En plateau, Sonia Mabrouk a fait part de son étonnement vis-à-vis de la séquence. "Pour une démonstration de pluralisme qui vient d'être défendue par Sophie Binet, ça laisse quand même sans voix qu'on choisisse ses médias", a dénoncé la présentatrice. Depuis, d'autres journalistes de CNews ont fait part de leur surprise et/ou colère. "Le pluralisme Madame Binet, c'est reconnaître et accepter la diversité des opinions et de leurs représentants. Vous tendre le micro pour connaître votre opinion ne l'est pas ? Ne pas répondre à une journaliste de terrain le serait ? Je n'ai rien compris alors..." s'est désolé le journaliste politique Florian Tardif sur Twitter. Puremedias.com vous propose de visionner la séquence. Quelques instants plus tard, Laurent Berger (CFDT), lui, a répondu aux questions de la chaîne.