Après les accusations de Judith Godrèche et le tacle de Nora Hamzawi sur les réseaux sociaux, la sortie du film de Jacques Doillon, "CE2", a finalement été reportée. Accusé d'agressions sexuelles et de viols sur mineure de moins de 15 ans, le réalisateur ne verra pas son nouveau long-métrage sortir en salle de sitôt.
Face à cette décision, la ministre de la Culture, Rachida Dati a fait part de son opinion au micro de "France Culture" ce jeudi 29 février 2024. Avant de donner son avis sur le report de la sortie du long-métrage, l'ancienne magistrate rappelle l'importance du combat qu'elle mène contre les violences sexuelles et sexistes : "La liberté de création elle doit être absolue, mais la pédocriminalité ce n'est pas de l'art. Les violences sexuelles ce n'est pas de l'art. Il faut être très clair là-dessus".
Au micro de "France Culture", Guillaume Ener demande à la nouvelle ministre du gouvernement ce qu'elle pense du choix d'avoir reporté la sortie du film. Après un discours en faveur de la défense des victimes d'agressions sexuelles, Rachida Dati finit par donner son avis. Cette dernière pointe du doigt la punition collective. Elle utilise une comparaison quelque peu bancale, dans laquelle elle qualifie un livre comme une oeuvre individuelle et un film comme une oeuvre collective. "Est-ce qu'on doit punir, sanctionner tous les autres talents ?" interroge la ministre de la Culture.
À lire aussi : "Nous nous sommes trompés" : Après les accusations de Judith Godrèche et le tacle de Nora Hamzawi, la sortie de "CE2", le film de Jacques Doillon, reportée
Elle se dit gênée de devoir faire appel à une sanction collective à cause de ces accusations. "Je suis plus gênée de punir tous les artistes sous diverses formes, en raison d'un comportement inapproprié ou illégal, pénal, pénalement répréhensible d'une personne" conclut-elle. Puremédias.com vous propose de retrouver cette séquence ci-dessus.