Les fans de "Koh-Lanta" sont gâtés cette année : alors que la saison 19, tournée en Thaïlande, s'est achevée au mois de mai, la nouvelle saison est attendue dès la rentrée ! Aux commandes, l'inusable Denis Brogniart, enthousiaste comme au premier jour et ravi de ce séjour de 42 jours au Cambodge où 20 anonymes se sont envolés pour survivre aux éléments mais surtout, survivre aux autres. Car à la fin, il n'en restera qu'un - un refrain bien connu des millions d'amateurs de cette marque phare de TF1.
Au printemps, TF1 et Adventure Line Production vantaient une vraie nouveauté, un "troisième lieu de vie", l'île aux colliers de la saison 19. Cette dernière a certes ajouté quelques rebondissements mais n'a au final pas fondamentalement chamboulé "Koh-Lanta". Et a priori, la nouvelle "île au trésor" créée pour cette vingtième saison ne devrait pas non plus déstabiliser les fans ou même les candidats.
Le principe est simple : à chaque épreuve de confort, l'équipe gagnante désigne un aventurier qui se rend pour 24 heures sur cette île, où un anneau en or très bien caché peut être déniché à l'issue d'un parcours fléché par dix balises dissimulés sur l'île. Cet anneau offre à celui qui le trouve - si quelqu'un le trouve ! - une place à l'épreuve d'orientation. De quoi, peut-être, bouleverser la saison, et pimenter en tous cas les alliances et les stratégies dès que l'heure sera venue de choisir l'heureux élu ou, pour ceux qui l'ont précédé, de lui transmettre ou non des informations cruciales sur sa localisation. Mais sur le principe, on ne change rien : on isole pendant 24 heures un candidat, tandis que la vie sur le camp reste la même pour deux équipes, comme l'an dernier, l'année d'avant et... en 2001.
Au-delà de cette trouvaille, déjà mise en place sous des formes proches dans des versions étrangères de l'émission, la vraie nouveauté n'est que cosmétique. Les équipes d'ALP, société désormais dirigée par Alexia Laroche-Joubert, ont eu la bonne idée de dépoussiérer en profondeur tout l'habillage visuel, du générique aux bandeaux, en allant jusqu'aux polices d'écriture. Un renouvellement majeur qu'on aurait aimé retrouver dans la mécanique du jeu, peut-être trop prisonnière des fondamentaux. "Si vous commencez à perturber des mécaniques, ou à bouleverser de façon trop importante ce que le public aime dans le programme, vous risquez de provoquer une rupture sentimentale entre le téléspectateur et le programme", se défend Alexia Laroche-Joubert auprès de puremedias.com, avouant toutefois réfléchir à la meilleure façon de "faire bouger les lignes", "avec beaucoup de doigté", la saison prochaine.
Au-delà de cette impression de déjà-vu qui pourrait gêner les fans les plus assidus, surtout trois mois après la fin de la saison précédente, ce qui fait la force du programme depuis tant d'années reste présent. Le casting a été soigné. Les équipes d'ALP ont réussi à dénicher un ou deux profils jamais vus en vingt saisons (dont une candidate assez lunaire) et Denis Brogniart promet une saison moins dominée par un seul et même personnage. Autrement dit sans un Pascal autour duquel une bonne partie de la saison dernière s'est articulée.
"Les stratégies seront diamétralement opposées, et plus diffuses sur le camp", assure l'animateur. De quoi satisfaire les puristes et assurer des rebondissements en espérant, malgré tout, que des changements plus conséquents interviennent la saison prochaine.