Malgré les pressions, le film sortira d'une manière ou d'une autre. Invité de "Meet the Press" sur la chaîne américaine NBC, David Boies, l'un des avocats de Sony, a assuré que le studio prévoyait toujours de sortir "L'Interview qui tue !", cette comédie polémique avec James Franco et Seth Rogen qui a valu au géant du cinéma un piratage massif, venu de Corée du Nord selon le FBI. "Sony l'a seulement repoussé et s'est battu pour que ce film soit distribué. Et il le sera" a-t-il ainsi annoncé sur NBC, sans pouvoir donner de détails.
"Comment sera-t-il distribué ? Je pense que personne ne le sait pour le moment. Mais il sera distribué" a-t-il répété, laissant ainsi plusieurs options ouvertes, qu'il s'agisse des cinémas traditionnels, de la sortie en DVD, de la vidéo à la demande ou même de la vidéo à la demande par abonnement. Ces déclarations suivent la publication d'un communiqué ce week-end concernant l'annulation de la sortie du film le 25 décembre où, cette fois, Sony se montrait moins ferme.
"Soyons clairs : la seule décision que nous avons prise a été de ne pas sortir le film le jour de Noël dans les cinémas, après que certains propriétaires ont refusé de le diffuser. Sans cinémas, nous ne pouvions pas le sortir en salles le jour de Noël. Nous n'avions pas le choix. Après cette décision, nous avons immédiatement commencé à travailler sur d'autres alternatives afin de pouvoir diffuser le film sur une autre plate-forme" avait ainsi écrit Sony vendredi soir, annonçant vouloir donner "l'opportunité de voir le film à ceux qui le veulent".
En début de semaine, face à des menaces de la part d'un groupe de pirates se faisant appeler "Les Gardiens de la Paix", de nombreux propriétaires de cinémas avaient décidé de ne pas diffuser le film de Seth Rogen et Evan Goldberg dans lequel deux journalistes sont choisis pour tuer Kim Jong-Un. Face à cette fronde, Sony avait décidé d'annuler la sortie du film, d'abord aux Etats-Unis puis dans le reste du monde. Depuis, l'affaire a fait grand bruit, Barack Obama assurant même préparer "une riposte" contre la Corée du Nord, à l'origine de l'attaque selon une enquête du FBI.