Elle défend son bilan. Lundi soir, lors de la 34e cérémonie des Molières, Rima Abdul Malak, la ministre de la Culture, a été prise à partie par deux comédiennes. Sur la scène du théâtre de Paris et en direct sur France 3, Alexis Michalik a invité Toufan Manoutcheri et Lucie Astier, deux comédiennes membres de la CGT. Pendant plusieurs minutes, elles ont dénoncé la précarité de leur profession et la "logique ultra-libérale" d'Emmanuel Macron et du gouvernement sur la réforme des retraites.
"Tout seul, dans sa bonne logique ultra-libérale, du haut de sa tour d'ivoire, il a décidé de reporter l'âge de départ à la retraite à 64 ans", a lancé Toufan Manoutcheri, en référence au président Emmanuel Macron avant d'interpeller la ministre de la Culture sur les difficultés du monde du spectacle. "Quand est-ce que vous allez vous décider à sortir de votre silence ? Depuis le 13 janvier, vous ne répondez pas aux questions posées par nos syndicats sur les conséquences de cette réforme envers nos intermittents et intermittentes, ont-elle lancé à Rima Abdul Malak, présente dans la salle. Les acteurs ne sont pas des chiens, disait (l'acteur français) Gérard Philipe, pour dénoncer la précarité dans nos carrières". Avant de quitter la salle sous les applaudissements du public, les deux comédiennes ont tenu à soutenir les manifestations en lançant : "Vivent les casserolades!"
Fait extrêmement rarissime dans ce genre de cérémonie, Rima Abdul Malak a alors demandé un micro à la production, s'est levée de son siège en plein direct et a répondu à la prise de paroles des deux professionnelles. "D'habitude, le rôle du ministre, c'est de rester assis à ne rien dire. Mais, là, c'est pas possible", a-t-elle lâché excédée, avant de défendre son bilan : "Cette phrase de Gérard Philipe, elle date de 1957. Il n'y avait même pas de ministère de la Culture à l'époque (...) Aujourd'hui, il y a un ministère de la Culture qui défend haut et fort l'exception culturelle française, qui défend le régime de l'intermittence qui est une fierté pour notre pays. Vous avez un ministère qui a apporté des aides massives pendant la crise (sanitaire) pour vous soutenir tous. Vous avez une ministre à la tête de ce ministère qui a débloqué un budget historique (...) pour l'inflation et la facture d'énergie. J'ai débloqué des aides exceptionnelles pour venir en aide aux structures les plus fragiles".
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Rima Abdul Malak a ensuite indiqué que les syndicats avaient annulé à deux reprises, des réunions avec elle, dont la prochaine prévue ce jeudi, le 27 avril. "Il est encore temps de changer d'avis, ma porte est ouverte", a-t-elle conclu. Puremedias.com vous propose de découvrir la séquence.