Une plainte déposée. Suite à l'annonce de l'assassinat du professeur d'histoire-géographie Samuel Paty après avoir montré dans le cadre d'un cours des caricatures de "Charlie Hebdo", plusieurs médias ont décidé de diffuser des dessins issus du magazine satirique. Parmi eux, "La Nouvelle République" a fait le choix d'afficher en Une la caricature de Mahomet, dessiné par Cabu, sur laquelle il est écrit : "Mahomet débordé par les intégristes : C'est dur d'être aimé par des cons".
A la suite de cette publication, le quotidien régional du Centre de la France a reçu des menaces de mort, a annoncé Christophe Hérigault, directeur de la rédaction de "La Nouvelle République", sur BFMTV. "Cette Une choc d'un choix rédactionnel fort a suscité d'énormes réactions, sur les réseaux sociaux notamment. A 99,99%, c'était des réactions positives. Mais aussi quelques menaces. Quatre ou cinq messages sans équivoque sur Facebook. Ce qui nous a poussés à porter plainte, pour le principe", a déclaré le journaliste ce matin sur l'antenne de la chaîne info.
"Cette Une et l'édito qui expliquait ce choix étaient pour dire stop à la barbarie. C'était réaffirmer notre attachement à la liberté d'expression, aux valeurs de la République et à la laïcité. Nous sommes un journal qui est issu de la résistance. Depuis sa création, ce journal a toujours été respectueux des croyances et des spiritualités de chacun", a poursuivi Christophe Hérigault. Et de conclure : "C'était aussi notre hommage à Samuel Paty. Face à cette horreur, je suis encore en pleine sidération. Je n'arrive pas à admettre qu'en 2020 on puisse décapiter un enseignant en lien avec son enseignement et les valeurs qu'il défendait". puremedias.com vous propose de visionner la séquence.