"Le Monde " lance dimanche soir sa nouvelle application pour les smartphones et les tablettes (iOS, Android et Windows Phone). Il s'agit là de l'aboutissement d'un gros projet lancé par la précédente patronne du quotidien, Natalie Nougayrède, et sur lequel 25 personnes ont travaillé.
Concrètement, cette nouvelle application tente de répondre aux deux ambitions du journal. Etre à la fois présent sur le "hard news", l'actualité du jour en temps réel, mais aussi sur les contenus de fond. Pour concilier ces deux ambitions, la nouvelle application est organisée autour de deux plate-formes principales baptisées "cartes".
Le mobinaute rentrera ainsi dans l'application via une première interface intitulée "Le Direct". Il s'agira d'un fil d'actualité vertical alimenté en temps réel par les rédactions du "Monde". Un deuxième espace baptisé "A la Une" sera aussi accessible aux lecteurs en mobilité. Proche de l'application actuelle du journal, il proposera des articles davantage fouillés, anglés et hierarchisés. On y retrouvera notamment les marques web lancées par le journal comme "Les Décodeurs" ou "Big Browser" (rubrique sur l'actualité du web).
Cette nouvelle application vise à faire de l'année 2014 celle de l'offensive sur le marché de la mobilité pour "Le Monde". "La croissance de notre audience passe par le mobile dont l'usage est en train d'exploser" a ainsi analysé Louis Dreyfus, le président du directoire. Désormais, "Le Monde" est lu pour un tiers sur papier et pour deux-tiers sur support numérique. Grâce à ce nouveau produit, le quotidien espère bien conquérir de nouveaux lecteurs.
Cette audience devrait ensuite lui permettre d'augmenter ses revenus via deux leviers. En convertissant encore plus de lecteurs en abonnés tout d'abord. En tirant ensuite davantage de revenus de la publicité. Dans ce domaine, la nouvelle application permet au journal de lancer de nouveaux formats publicitaires présentés comme "plus efficaces et plus ludiques" mais surtout plus chers pour les annonceurs. "Le Monde vise ainsi un chiffre d'affaires numérique de 30 millions d'euros en 2014 contre 24 millions en 2013 (55% en provenance de la publicité et 45% des abonnements).