La mutation numérique porte ses fruits. Le PDG du groupe Les Échos - Le Parisien, Pierre Louette, a annoncé, ce dimanche 16 janvier dans une interview au "Figaro", que le célèbre quotidien économique était "à l'équilibre" en 2021, ce qui ne s'était plus produit depuis 2008. Il espère un résultat identique pour "Le Parisien" "à l'horizon 2025", dix ans après le rachat du quotidien francilien par le groupe LVMH de Bernard Arnault.
Ce résultat provient, selon lui, d'une politique offensive d'abonnements numériques, qui a permis aux "Échos" de gagner 70.000 abonnés, "ce qui représente la moitié de sa diffusion payée France, qui s'élève à 140.500 exemplaires fin novembre". "Les revenus numériques, comprenant la publicité et les abonnements, représentent 50% du chiffre d'affaires des 'Échos' qui s'élève à environ 90 millions d'euros", détaille-t-il. Le quotidien économique avait franchi le seuil des 10 millions de lecteurs en audience globale (papier et numérique), selon les résultats de l'étude OneNext 2021 V2, réalisée par l'ACPM et révélée en avril 2021. Avant de reculer à nouveau en fin d'année.
Le redressement des comptes du "Parisien", recapitalisé depuis 2015 à hauteur de 83 millions d'euros par LVMH, s'étirera, quant à lui, davantage dans le temps. "En 2015, nous avons récupéré un journal en état de grande impréparation sur le web, avec un modèle reposant essentiellement sur la gratuité et donc comptant très peu d'abonnés numériques", précise Pierre Louette. Depuis 2020, la mise en place d'un "paywall" a changé la donne : désormais, 400 articles par semaine sont réservés aux abonnés contre une cinquantaine auparavant.
"En 2021, nous avons atteint un point d'inflexion : cela fait douze mois consécutifs que la diffusion du 'Parisien' est repartie à la hausse (...) 'Le Parisien' a dépassé fin 2021 le cap des 50.000 abonnés numériques, multiplié par 6 en trois ans, ce qui représente désormais 25% de sa diffusion. Nous sommes sur le bon chemin pour atteindre notre objectif de 200.000 abonnés numériques d'ici à 2025", espère le PDG du groupe qui a par ailleurs "réalisé une douzaine de rachats de marques de qualité depuis trois ans".