"Il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis". C'est le sens de l'éditorial que signe ce mercredi dans "Le Parisien" Emmanuel Marolle, chef du service culture. La raison de ce "mea culpa", comme le mentionne le titre ? La sortie en salles aujourd'hui des "Tuche 4", comédie signée Olivier Baroux et menée par Isabelle Nanty et Jean-Paul Rouve. Car si les deux derniers volets ont été un succès en salles - avec 5,6 millions de fans pour "Les Tuche 3" - le quotidien francilien a eu par le passé la dent dure à l'égard de la franchise.
C'est ce que rappelle Emmanuel Marolle dans son éditorial. "Nous avons longtemps détesté les Tuche", reconnaît-il. Et d'ajouter : "Pas la famille, mais les films. (...) On ne trouvait pas ça drôle, justement". C'est ainsi que des critiques du "Parisien" ont été titrées "Accablant" ou "De pire en pire". Mais la réflexion du "Parisien" a évolué au fil des années. "Au fil du temps, nous avons appris à aimer les Tuche, personnages attachants, plus profonds que ce que l'on imaginait, bienveillants, jamais méchants. Au point de se dire que l'on a tous quelque chose en nous de Jeff Tuche", poursuit le chef du service culture en référence au héros incarné par Jean-Paul Rouve. De fait, la critique du "Parisien" attribue 3,5 étoiles sur 5 au dernier volet.
Ce mea culpa n'est pas passé inaperçu. Invité ce matin de Léa Salamé sur France Inter, Jean-Paul Rouve, qui en avait pris connaissance avant d'entrer en studio, a été interrogé sur le sujet. "Je trouve ça génial. C'est super touchant", a estimé le comédien. Avant d'ajouter avec humour alors que la journaliste lui faisait remarquer qu'il avait les honneurs de la première matinale de France : "Faut qu'on fasse gaffe. En général, si on fait ça, c'est qu'on va pas faire d'entrées. C'est l'un ou l'autre. Tu peux pas avoir les deux en France. T'as soit Inter, soit les entrées !". puremedias.com vous propose de revoir cette séquence.