Petit règlement de compte entre "amis". Depuis plusieurs jours, les agissements de la "Ligue du Lol", du nom de ce groupe privé sur Facebook composé d'une trentaine de membres majoritairement masculins - journalistes, communicants et publicitaires - accusés de cyberharcèlement sur Twitter, n'en finit pas de faire des vagues. Des personnes - majoritairement des femmes - qui ont fait l'objet de ces campagnes de dénigrement entre 2009 et 2012 ont pris la parole pour témoigner, avec des conséquences directes pour les principaux auteurs mis en cause ; certains journalistes ayant été écartés de leurs rédactions.
Parmi eux, le journaliste Vincent Glad, journaliste pour "Libération" et "Brain Magazine", deux titres qui ont suspendu leur collaboration avec lui suite à cette affaire, est au centre de toutes les attentions en tant que fondateur de la "Ligue du Lol". "En créant ce groupe, j'ai créé un monstre qui m'a totalement échappé", a-t-il écrit sur Twitter le 10 février dernier dans un long message d'excuses.
Mais outre sa carrière dans la presse écrite, Vincent Glad a été entre 2012 et 2013 chroniqueur pour "Le Grand Journal" sur Canal+, émission dans laquelle il a collaboré avec Daphné Bürki, co-présentatrice à l'époque aux côtés de Michel Denisot. Sur Twitter hier soir, l'animatrice a rappelé qu'elle avait elle-même été victime de cyberharcèlement de par son exposition médiatique. Avec le recul, et non sans une certaine ironie, elle s'est souvenue avoir eu une conversation sur le sujet avec... Vincent Glad.
"Je me souviens, en 2012, après les directs du 'Grand Journal', je confiais à Vincent Glad que je me faisais harceler et menacer de mort sur Twitter. Je lui demandais quoi faire. Il me répondait : 'Laisse, ne porte pas plainte, ça ne sert à rien. Se faire troller, c'est la règle'". Et celle qui officie aujourd'hui sur France 2 dans "Je t'aime etc" de conclure : "Aujourd'hui, je comprends mieux pourquoi. J'aurais dû porter plainte".