Ce mercredi 27 mars 2024, Yann Barthès, son chroniqueur médias Julien Bellver et d'autres représentants de "Quotidien" étaient auditionnés à l'Assemblée nationale par la commission d'enquête sur l'attribution des fréquences TNT. Parmi les questions posées à l'animateur du talk-show, le député socialiste Jérôme Guedj a évoqué "les outils permettant d'éviter les débordements à l'antenne" comme "l'oreillette" et la préparation en amont. Également auditionnés ce mois-ci, Pascal Praud et Cyril Hanouna ont en effet évoqué des "erreurs" liées à la diffusion en direct de leurs émissions respectives sur CNews et C8 pour expliquer certains des "débordements" sur leurs plateaux et justifier le manque de "modération" qui leur était reproché. Les deux animateurs du groupe de Vincent Bolloré ne se sont par ailleurs pas privés de se moquer de leur concurrent de TMC, qualifiant entre autres le journaliste "marionnette d'un système", lui reprochant de s'appuier sur ses notes, un prompteur et une oreillette connectée avec la régie pendant sa présentation.
Face aux députés, Yann Barthès a donc assuré que la "maîtrise de l'antenne" était notamment facilitée par le petit décalage entre l'enregistrement de l'émission et le direct. "On est en time-delay", rappelle-t-il. "En fait quand l'émission commence à 19h20, pour nous il est 19h10, donc il y a 10 minutes de 'delay' entre ce que nous on vit et ce que les téléspectateurs voient. Je pense que c'est la chose la plus intéressante pour la maîtrise de l'antenne puisque par exemple on a eu une invasion de plateau et ça ne s'est jamais vu", explique-t-il. Dès 2018 en effet, lors d'un reportage de puremedias.com dans les coulisses du programme , Yann Barthès nous expliquait déjà ce principe : "Il y a un décalage d'environ cinq minutes. Parfois, il n'a été que de trente secondes (rires). C'est un filet de sécurité pour la maîtrise de l'antenne. C'est commun à la plupart des programmes. C'est prévu en cas de très gros problème lors d'un enregistrement, d'envahissement de plateau par exemple, pour que la régie de TF1 puisse reprendre la main à temps."
Concernant la préparation des sujets, le journaliste expliquait passer une partie de sa journée à "écrire ses textes". "Yann écrit quasiment tout ce qu'il dit à l'antenne" nous avait alors confirmé son producteur éditorial Théodore Bourdeau. "Dès que ce n'est pas écrit par moi, ça se sent tout de suite..." remarquait encore le maître des lieux. S'il découvre par ailleurs quelques chroniques sur le moment pour garder "garder de la spontanéité", lui et son équipe répètent méticuleusement tout le reste."Vers 15-16h, on prépare et écrit les interviews du jour. A 17h, je vais en plateau" expliquait l'animateur. Concrètement, l'équipe s'installe dans le studio du 15e arrondissement aux alentours de 17 heures pour répéter l'émission à venir, et faire les derniers ajustements. L'émission est enregistrée à partir de 19h10 environ, et diffusée en "time-delay" donc, à 19h20 du lundi au vendredi. Selon "CheckNews" de "Libération" (dans une brève datant également de 2018 ) la société de production Bangumi a indiqué au journal que "l'émission est enregistrée avec vingt minutes d'avance, du lundi au jeudi. Le vendredi, le tournage a lieu à 16h".
Si quelques changements ont pu être apportés ici et là sur les horaires au fil des ans, le principe reste à ce jour le même. Sur le site de l'agence de production, où les téléspectateurs peuvent s'inscrire pour assister à "Quotidien" dans le public au studio, il est indiqué que "l'émission est totalement enregistrée et n'est pas diffusée en direct". Les horaires affichent ainsi 17h30 pour le rendez-vous du lundi au jeudi. Le jeudi soir à 20h30, l'épisode du vendredi est également enregistré en avance,comme le fait également "C à vous", sur France 5. Enfin, l'émission n'est jamais remontée entre l'enregistrement et la diffusion, ce que nous avait également confirmé Yann Barthès : "Ah non ! C'est dans les conditions du direct. On n'a de toute façon pas le temps de retoucher. C'est d'ailleurs pour cela que parfois, on se fait chier ! Si on pouvait retoucher, on se ferait moins chier ! (rires)".