Une séquence qui a beaucoup fait parler. Invité de #QHM, le "Quart d'heure médias" de puremedias.com, Hervé Béroud est revenu sur le passage de l'émission "News et compagnie", animée par Nathalie Levy sur BFMTV, durant lequel Brigitte Lahaie a déclaré qu'on pouvait "jouir lors d'un viol".
"Je trouve que le propos de Brigitte Lahaie est maladroit", a estimé Hervé Béroud, interrogé sur le sujet. "L'histoire de cette séquence et de ce problème en général, est propice, je trouve, à beaucoup trop d'agressivité et de violence. Vraiment, je le regrette", a-t-il ajouté, précisant avoir trouvé "remarquable sur le fond", la lettre de Maïwenn lue dans "Stupéfiant !" lundi dernier sur France 2. "Que chacun puisse respecter l'autre, comprendre ce qu'il dit, s'écouter... dans cette histoire comme dans beaucoup d'autres, ce serait nécessaire", a jugé Hervé Béroud.
Lorsqu'on lui demande si Nathalie Lévy n'aurait pas dû intervenir davantage en direct ou au moins demander à Brigitte Lahaie de préciser sa pensée, Hervé Béroud a acquiescé, tout en défendant l'attitude de sa journaliste. "Oui, peut-être. En effet, on peut toujours penser qu'à un moment comme cela, la présentatrice peut interpeller Brigitte Lahaie pour lui demander de préciser sa pensée. J'en ai parlé avec Nathalie. Je pense franchement qu'elle a été totalement interloquée que, dans une émission d'info, de débat, surgisse cette phrase, surtout avec en face Caroline de Haas, qui a été elle même victime de viol", a-t-il estimé. "Elle s'est trouvée face une situation qui devenait très inattendue et très compliquée. Elle a préféré ne pas en rajouter. On peut estimer qu'elle aurait pu dire quelques mots. Je pense que la façon dont elle l'a traitée était aussi respectable", a conclu Hervé Béroud.
Interrogé sur une éventuelle saisine du CSA, le patron de BFMTV a précisé qu'il n'en avait pas eu notification. "Très honnêtement, je ne vois pas pourquoi il y en aurait une. Brigitte Lahaie s'est depuis expliqué sur ses propos, et de manière très émouvante je trouve", a-t-il commenté. Et d'ajouter : "Le piège de notre époque, c'est de prendre à chaque fois une phrase et de passer 24 heures dans la lessiveuse. Franchement, si on pouvait sortir un peu de cela, ce serait encore mieux".