Après un dernier #PortesOuvertes consacré à la matinale de BFMTV, puremedias.com vous emmène cette fois dans les coulisses de "La Carte aux trésors" sur France 3. Le jeu culte des années 1990, absent de l'antenne depuis 2009 est revenu à la télévision au printemps 2018, dans une version remise au goût du jour et désormais présentée par Cyril Féraud. Ce dernier est ainsi le quatrième animateur après Sylvain Augier, Marc Bessou et Nathalie Simon, à prendre les commandes du programme, dont il est aussi le conseiller artistique.
L'animateur de "Personne n'y avait pensé !" et de "Slam" a bataillé dur pour convaincre la direction de la chaîne de redonner sa chance à ce format, désormais produit par 99% Médias. L'accent est davantage mis sur le patrimoine, avec des séquences vues du ciel à couper le souffle. "L'aventure est un prétexte pour faire découvrir la France autrement", résume-t-il.
puremedias.com s'est rendu à la fin du mois de septembre dans le département du Lot, plus précisément à Figeac et dans ses alentours, pour assister à une partie du tournage du numéro qui sera diffusé sur France 3 ce mercredi en prime time. Mis en boîte en deux jours, sa préparation a cependant débuté bien en amont : des repérages ont été réalisés sur le terrain deux mois auparavant. Côté chiffres, 40 personnes sont mobilisées pour le tournage, dont 16 rien que dans les hélicoptères, qui sont eux-mêmes au nombre de quatre. Si seulement trois sont visibles à l'antenne - un hélicoptère pour chaque candidat, rouge et bleu et l'hélicoptère de Cyril Féraud - le dernier engin est celui de la régie.
Les deux candidats de l'émission de ce soir, Carole et Olivier, ont été sélectionnés par Marina Mazet, la directrice de casting, après de nombreux entretiens destinés à mieux les connaître et à vérifier leurs connaissances des régions françaises. Ils arrivent la veille du tournage, hébergés dans le même hôtel que le reste de l'équipe qui doit, dès lors qu'ils sont présents à proximité, communiquer par codes pour ne pas risquer de révéler des informations sur les futures énigmes. De même, leur portable leur est retiré afin de se prémunir de toute triche. Marina Mazet est présente en permanence à leurs côtés pour les rassurer et répondre à leurs besoins.
Après une courte nuit de repos, les choses sérieuses débutent avec le premier jour de tournage. Pendant que les candidats prennent leur petit déjeuner en compagnie de Marina, toute l'équipe se retrouve dès 7h45 dans la salle de séminaire de l'hôtel, transformée en salle de réunion. Trois énigmes vont être tournées dans la même journée.
Le briefing passe aussi par la "minute sécurité" au cours de laquelle le producteur rappelle les précautions d'usage et où chacun peut évoquer les problèmes rencontrés. Dans l'adrénaline, les candidats prennent parfois des risques, comme traverser sans regarder ou rouler à vive allure à bord d'un quad pour tenter d'arriver plus rapidement, comme cela a été le cas sur ce tournage. Leurs cadreurs ou même le producteur n'hésitent d'ailleurs pas à les rappeler à l'ordre, ce dernier se réservant même le droit d'interrompre le tournage en cas de danger imminent.
Une demi-heure plus tard, direction la château de Rocamadour d'où sera donné le coup d'envoi de cette "Carte aux trésors". Malgré l'heure matinale, quelques badauds sont déjà présents. Des gendarmes aussi, pour sécuriser les lieux. L'un d'eux se fait prendre en photo devant le champ où stationnent les engins. Hors caméras, la production joue le jeu : une fois que le rotor est à l'arrêt et que toutes les conditions de sécurité sont réunies, elle laisse les badauds approcher d'un des hélicos pour en découvrir l'intérieur et faire des photos. L'enthousiasme des habitants donne parfois des sueurs froides à la production, qui doit veiller en permanence à l'intégrité des "drop zones".
Ces "drop zones" désignent les endroits où les hélicoptères sont autorisés à se poser. Car si l'hélicoptère offre une formidable liberté aux candidats comme à la production, pas question d'atterrir n'importe où. Une cinquantaine de "drop zones" sont ainsi délimitées par émission, soit autant de terrains pour lesquels il faut obtenir le feu vert des autorités compétentes.
Le tournage a beau se dérouler dans les conditions du direct - c'est le producteur qui a un oeil constamment rivé sur le chronomètre - l'équipe n'hésite pas à faire plusieurs prises lors des plateaux de transition entre la fin d'une énigme et le début d'une autre. Le défi est d'autant plus compliqué que toutes les images filmées sont seulement visualisées en fin de journée. Le réalisateur, Vincent Françoise, qui est lui aussi derrière la caméra, ne contrôle pas en direct ce que ses équipes filment.
Et c'est sans compter les problèmes techniques qui peuvent venir jouer les trouble-fêtes, comme nous le constatons au moment du lancement de la troisième énigme, en milieu d'après-midi, en plein coeur de Figeac. Le départ est repoussé après que l'ingénieur du son a constaté que le son ne passait plus du côté du candidat bleu, entraînant un retard d'une demi-heure sur le planning prévu.
A l'issue de ce premier jour de tournage, toute l'équipe se retrouve finalement en début de soirée autour d'une grande tablée pour partager un repas dans une ambiance de colonie de vacances. Auparavant, Cyril Féraud s'est isolé en terrasse avec Nathalie Couzouyan, coordinatrice éditoriale de l'émission avec qui il co-rédige les énigmes, pour faire le point sur la Rose des vents qui sera l'objet de la deuxième et dernière matinée de tournage. Pour Nathalie, une bonne énigme est celle dont la résolution permet de "faire découvrir la grande histoire par la petite histoire".
Son contenu doit être ludique et jouer dans la plupart des cas avec les mots. "On aime bien les jeux de mots", sourit-elle, tout en confiant que les candidats ont à leur disposition un carnet de bord qui contient toutes les informations nécessaires pour venir à bout des énigmes, mais que bien souvent, ils se contentent de le survoler...
Pour des raisons de budget, les émissions sont toujours mis en boîte par deux, au printemps et en été. Ainsi, avant d'atterrir dans ce département du sud-ouest de la France, les équipes étaient présentes en Charente-Maritime, où Cyril Féraud a pu concrétiser un rêve : celui de se poser en hélicoptère dans le célèbre "Fort Boyard". C'est dans ce jeu culte que l'animateur a fait ses débuts, en tant que stagiaire, en charge d'accueillir les candidats dans le fort. Une façon de boucler la boucle, en somme, pour le jeune animateur, qui a même reçu les encouragements de Sylvain Augier, satisfait de la nouvelle version de "La Carte aux trésors". puremedias.com vous propose de découvrir ce nouveau numéro de #PortesOuvertes.