C'est l'un des paris de la saison pour M6. Ce soir, la chaîne lance "Qui est la taupe ?", un jeu d'aventure hybride qui propose au téléspectateur et aux candidats de mener l'enquête. Car parmi les 10 aventuriers partis relever des défis en tous genres en Afrique du Sud, l'un joue un double jeu et compte tout faire pour faire perdre son équipe et faire gonfler sa cagnotte. A l'occasion de l'arrivée de l'émission sur M6, puremedias.com s'est entretenu avec le directeur de la création et des programmes d'Endemol, qui produit "Qui est la taupe ?" et prépare la version française de "The Apprentice" et le retour de "Secret Story".
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Le format "Qui est la taupe ?" existe depuis une quinzaine d'années et il a été plusieurs fois question d'une adaptation française. Ca a été difficile de le vendre ?
M6 avait déjà "Pékin Express" qui fonctionnait très bien, à un moment ils ont cherché un programme pour le remplacer. C'est un format qui est dans une trentaine de pays, qui a connu le succès partout. Il fallait juste réussir l'adaptation. Ce qu'on a apporté, c'est une lisibilité au programme, un casting resserré avec juste dix candidats, qu'on identifie plus rapidement. On a apporté une double cagnotte - celle du groupe et celle de la taupe - là où elle joue pour une somme fixe à l'étranger.
Personne ne connaît l'identité de la taupe à part le producteur de l'émission, la rédactrice en chef et la taupe. Même pas vous. Ce n'était pas trop dur pour vous d'abandonner ce contrôle ?
Non, parce qu'on a casté dix taupes potentielles. Tout le monde voulait être la taupe et donc les dix étaient bons pour moi. Ca garde une vraie fraîcheur, même moi mon suspect change au fil du montage des épisodes. On s'attache à ce groupe et on doute. C'est un Cluedo géant, un jeu d'aventure nouvelle génération.
Qui dit jeu d'aventure dit questions de sécurité...
Oui et on a beaucoup travaillé sur la sécurité évidemment, avec des risk managers, l'homme qui a géré toute la sécurité de la Tour Eiffel pour vérifier nos épreuves.
Vous travaillez aussi en ce moment sur le retour de "Secret Story", pour la première fois en diffusion sur TF1 et NT1...
Oui, et on va vous surprendre ! On travaille avec TF1 pour proposer un "Secret Story" avec les fondamentaux, mais aussi des surprises, à tous les niveaux. Et je ne fais pas de la survente. Le fait qu'on passe sur NT1 pour les quotidiennes, c'est un défi et ça permet de se réinventer aussi, dans l'écriture, dans le casting... Et avec Christophe Beaugrand aussi ! Vous savez que j'adore Benjamin, c'est un grand pro, il a mené cette émission de manière magique, et Christophe arrive et il a très envie d'animer l'émission, qu'il connaît bien et qu'il aime. Ca va être vraiment une saison où le téléspectateur va jouer davantage, va avoir une longueur d'avance, et où l'humour sera au rendez-vous.
Et "The Apprentice", que vous développez pour M6, où en êtes-vous ?
Ca se passe très, très bien, c'est une vraie aventure humaine avec un job à la clé.
Comme "Qui est la taupe", c'est un format qui a une quinzaine d'années...
Oui, mais qui n'avait pas non plus été adapté en France et ce sont tous les deux des formats efficaces. "The Apprentice", c'est encore à l'antenne dans une trentaine de pays, ça a fait 15 ou 16 saisons aux Etats-Unis. Peut-être que ce n'était pas le bon moment à l'époque en France, mais aujourd'hui, je pense que c'est le moment. Et encore une fois, il faut savoir l'adapter.
Il y a une chaîne qui vous a précédé dans l'adaptation d'un format qui a dix ans, D8 avec "Projet Fashion". Ca n'a pas franchement fonctionné... Vous avez regardé ?
Oui, j'ai regardé. Je trouve que c'est un peu différent sur "Projet Fashion", et c'était peut-être la volonté de D8, mais c'est beaucoup plus segmentant. On est dans l'univers de la mode, qui est un chouette univers mais qui ne s'adresse peut-être pas à un public très large et populaire.