Marine Le Pen n'aura pas les honneurs de "Quotidien", le talk d'access de TMC. Mardi soir, Yann Barthès a expliqué pourquoi il était "hors de question" de la recevoir sur son plateau dans le cadre de la campagne présidentielle. "Dans nos émissions spéciales, nous donnons la parole aux candidats ou à leurs soutiens. Nous étions très en retard sur le temps de parole d'Emmanuel Macron, c'est la raison pour laquelle nous avons fait une longue émission hier soir, a-t-il assuré. Nous sommes également très en retard sur le temps de parole du FN. Mais hors de question de recevoir des leaders frontistes qui nous boycottent depuis des années et qui refusent de nous parler".
Depuis plusieurs saisons, les reporters de l'ex-"Petit Journal" de Canal+ et de "Quotidien" sont persona non grata dans les meetings ou lors des voeux à la presse. Des incidents ont déjà eu lieu sur le terrain entre les journalistes et les membres du Front National comme en mai 2015, quand Bruno Gollnish s'en était pris aux journalistes à coups de parapluie. Marine Le Pen n'a jamais apprécié l'émission qui s'amuse, entre autres, à décortiquer sa stratégie de communication.
Pour équilibrer les temps de parole, Yann Barthès voulait donner la parole à "la nouvelle génération du FN" sur son plateau "mais le président de FN Jeunesse a répondu qu'il viendrait le jour où l'émission changerait d'animateur". Ce n'est pas pour tout de suite donc en attendant, "Quotidien" a proposé mardi soir une enquête sur les électeurs du FN, "les seules personnes que nous essayons de comprendre et qui nous intéressent". En 2012, l'animateur et son équipe avaient reçu Marine Le Pen et les autres candidats dans le cadre des émissions spéciales présidentielle proposées en collaboration avec "Le Grand Journal" de Michel Denisot.