Catherine Laborde sort de son silence. Dans un ouvrage intitulé "Trembler", paru aux éditions Plon, l'ex-animatrice météo de TF1, âgée de 67 ans, révèle être atteinte de la maladie de Parkinson. Ce soir, devant les caméras de "Sept à Huit", le magazine dominical animé par Harry Roselmack sur TF1, la journaliste s'exprimera pour la première fois devant une caméra sur sa maladie. Dans un extrait dévoilé sur le compte Twitter de l'émission, Catherine Laborde évoque les difficultés liées à la maladie et notamment pour écrire.
"Est-ce que j'aurais écrit ce livre qui s'appelle 'Trembler' si je n'avais pas eu cette maladie ? Sans doute pas. Mais, d'un autre côté, j'ai quelque fois la mémoire qui flanche bêtement. Ne pas savoir quel est le titre du livre, c'est quand même énorme ! Vous êtes obligée de me le souffler pour que je le dise ! C'est pénible" lance-t-elle dans l'extrait dévoilé par "Sept à Huit". Interrogée par nos confrères du "JDD", Catherine Laborde explique que ce n'est pas la maladie qui l'a poussée à quitter TF1 en janvier 2017. "Je pensais qu'il fallait passer la main. En trente ans, les gens m'avaient paru de plus en plus jeune dans les couloirs. Quand j'en ai parlé à ma supérieure, sa réaction m'a décontenancée : 'Oui, pourquoi pas ?'" raconte-t-elle.
Catherine Laborde explique par ailleurs qu'elle a pris conscience de sa maladie, en 2014, alors qu'elle était dans les locaux de la première chaîne. "C'était devant les ascenseurs de TF1. Pendant deux minutes, je ne savais plus où je me trouvais. Plus aucun repère, estomaquée. À l'époque, je travaillais beaucoup (...) je pensais que j'en demandais trop à ma tête, je ne reliais pas la fatigue à une maladie" narre-t-elle avant de confier être allée voir un neurologue qui lui a annoncé le diagnostic. "La crainte s'est emparée de moi. La météo, c'est du direct. J'avais peur de confondre les nuages avec le soleil" explique-t-elle.
L'ex-animatrice météo confie par ailleurs que sa maladie lui a fait prendre du recul. "Avant, je criais beaucoup, je me mettais en colère. Était-ce pour laisser une image plus gratifiante de moi ?" s'interroge-t-elle, racontant avoir voulu changer, "comme un devoir", à la fin de sa vie professionnelle. "Je peux vous l'assurer, la haine, ça ne sert à rien. Et puis je crois que ce n'est plus à la mode. Fini le temps où Léon Zitrone ou Guy Lux gueulaient sur leurs équipes" poursuit-elle, racontant qu'aujourd'hui, à TF1, "on arrive à l'heure, on sourit à ses copains, on se dit bonjour dans les couloirs". "Celui qui n'obéit pas à ses règles n'a plus sa place dans le groupe" conclut-elle.