"Télérama" fait son aggiornamento numérique. Le titre culturel, propriété du groupe Le Monde, veut refaire son retard en la matière. Ce matin, "Télérama" a officiellement présenté sa nouvelle application mobile. Celle-ci doit lui permettre d'accélérer fortement son recrutement d'abonnés numériques qui est pour l'heure d'à peine 2.000 selon Catherine Sueur, présidente du directoire de "Télérama", citée par "Les Echos". La dirigeante explique que le titre vise la barre ambitieuse des 100.000 abonnés numériques d'ici cinq ans.
Pour tenter d'y parvenir et donc de recruter environ 20.000 abonnés par an, "Télérama" mise sur une application refondue et adaptée aux nouveaux usages. En plus des programmes des chaînes de télé, la rédaction sélectionnera désormais des contenus venus des plateformes comme Netflix, Amazon voire même YouTube. Outre une sélection de programmes, réalisée sans algorithme, pour les lecteurs, l'application proposera à ses utilisateurs abonnés de regarder des films. "Télérama" a ainsi signé un partenariat avec plusieurs partenaires, dont Canal VOD, pour constituer un catalogue de 300 films et documentaires par an, proposés entre trois et six mois après leur sortie dans les salles et accessible sans surcoût pour l'abonné.
"On s'adapte aux nouveaux usages. Jusqu'ici on passait plus de temps à chercher un programme qu'à le regarder. Aujourd'hui, on choisit ses programmes lors de la pause déjeuner ou dans les transports avec pour guide une sélection", explique Catherine Sueur dans "Le Monde". L'enjeu n'est pas mince pour "Télérama", dont le modèle, encore très dépendant de la vente papier, est exposé. Comme le rapporte "Les Echos", "Télérama", véritable machine à cash du groupe Le Monde avec près de 500.000 exemplaires vendus, a néanmoins dû augmenter récemment le prix de ses abonnements et tailler dans ses coûts, notamment de fabrication et de distribution, pour compenser la baisse régulière de ses ventes.