Personnage phare des sept saisons de "The Good Wife", Diane Lockhart n'a pas dit son dernier mot. Christine Baranski enfilera en effet à nouveau les tailleurs de l'avocate dans le spin-off de la série, dont dix épisodes sont attendus sur le service de VOD CBS All Access début 2017. Elle y donnera notamment la réplique à Cush Jumbo, révélation de la septième et dernière saison de la série, dans le rôle de Lucca Quinn.
Interrogée par le "Hollywood Reporter" cette semaine, Christine Baranski avoue qu'elle n'a pas longtemps hésité avant d'accepter de poursuivre l'aventure. "Nous avions le privilège de travailler sur une série bien dirigée, avec des équipes techniques fabuleuses, des acteurs formidables, dont beaucoup venaient du théâtre, et New York est une vraie cour de récréation pour de grands acteurs. L'écriture était remarquable, et tellement intelligente... C'était le job parfait, et quand il a été question que la série s'arrête, beaucoup de gens se sont dits qu'ils étaient vraiment bien ici", explique-t-elle ainsi, tout à fait consciente que la série devait malgré tout s'arrêter.
"Nous voulions que ça continue mais nous comprenions tout à fait que la série 'The Good Wife', en tant qu'histoire, devait prendre fin. L'arc d'évolution du personnage d'Alicia a été mené à son terme au bon moment, mais nous avions le sentiment que l'on pouvait continuer l'histoire du cabinet d'avocats, de mon personnage et de celui de Cush et peut-être d'autres gens, et voir où aller avec eux", poursuit la comédienne, qui ajoute que Julianna Margulies, l'héroïne de "The Good Wife", pourrait "apparaître au tribunal" face à elle. "On ne sait pas, mais c'est une possibilité, et c'est très enthousiasmant", indique-t-elle.
Christine Baranski évoque également au cours de l'interview le final clivant de "The Good Wife". Evidemment, la suite de cet article contient quelques spoilers sur cet épisode de la série diffusée en France sur Teva.
Reconnaissant avoir éprouvé "de la tristesse" au moment où elle a lu le script de la scène finale où elle gifle sa consoeur, Christine Baranski avoue qu'elle et Julianna Margulies ont été "secouées". "Nous nous adorons personnellement, et nos personnages étaient très connectés (...). Il y avait toujours eu une possibilité que tout se termine bien. Mais il faut un poids dramatique après sept ans. On ne s'arrête pas avec des points de suspension, on s'arrête avec un point d'exclamation", explique-t-elle, revenant sur la volonté des créateurs de la série, Robert et Michelle King, d'écrire une "fable morale".
"Cette série n'était pas un mélodrame, c'était un voyage moral pour les personnages et avant tout pour Alicia. Ils ont voulu dire quelque chose sur son personnage, sur son intégrité, sur ce qui lui est arrivé au fil des années, comment elle était, comment elle a dû se battre, et comment sa vie a finalement été compromise par sa décision d'être 'la bonne épouse'", poursuit la comédienne, qui reconnaît que le final a été encore plus difficile à tourner pour Julianna Margulies.
"C'était l'actrice principale et c'était un tournant très sombre, ses actions étaient très antipathiques à la fin. Ce moment final est sans doute le plus sombre de son parcours. Mais les King laissent le public choisir : est-ce qu'elle se réveille ? Se reprend en mains ? Est-ce qu'elle reste un personnage amoral ? Les King auraient pu faire d'elle une sénatrice, elle aurait pu avoir un happy end. Pour moi, c'était plus simple, et j'ai aimé que ça soit Diane qui la gifle, car elle avait toujours eu (...) une sorte d'intégrité", conclut-elle sur le sujet, avouant au passage qu'un titre n'a pas encore été décidé pour le spin-off. "Il y a eu des blagues sur 'The Better Wife', mais ce n'est pas une vraie suggestion", s'amuse-t-elle dans l'interview.