Gabriel Matzneff soutenu par "Le Point". Depuis une semaine, l'écrivain de 83 ans est sous le feu des critiques depuis l'annonce de la parution d'un ouvrage baptisé "Consentement". Attendu le le 2 janvier prochain, ce livre est le témoignage de l'éditrice Vanessa Springora, relatant comment elle a été séduite au milieu des années 1980, et alors qu'elle était âgé de 14 ans, par un écrivain de renom appelé "G" ou "G.M" dans le récit. Derrière ces initiales, Gabriel Matzneff, qui a toujours proclamé dans ses ouvrages son goût pour les jeunes filles et les jeunes garçons.
Dimanche, dans un message écrit au "Parisien", Gabriel Matzneff a réagi pour la première fois à la polémique en dénonçant "de si injustes et excessives attaques" et évoquant "la beauté de l'amour que nous vécûmes, Vanessa et moi".
Depuis le début de cette polémique, de nombreuses voix se sont élevées contre les maisons d'édition et les médias qui donnent ou qui ont donné la parole à l'écrivain. Gabriel Matzneff tient notamment encore une chronique sur la spiritualité et les religions sur le site du "Point". Interrogé par l'AFP, le patron de l'hebdomadaire, Etienne Gernelle, a tenu aujourd'hui à soutenir son chroniqueur, annonçant qu'il refusait de se séparer de lui, et rappelant qu'il n'a jamais été condamné par la justice.
"Les mêmes journaux qui, il y a trente ans, disaient que l'amour avec les enfants c'est bien, au nom d'une morale soixante-huitarde, voudraient virer ces mêmes gens", a dénoncé Etienne Gernelle, en référence à "Libération". "Comme tout le monde nous avons en horreur la pédophilie, il n'y a pas de débat là-dessus. Mais y a-t-il une raison de ne pas publier d'article de quelqu'un parce que son comportement est jugé immoral ?", a réagi Etienne Gernelle. Et d'ajouter : "Je ne protège personne mais je ne participe pas non plus aux chasses à l'homme". Le directeur du journal a précisé qu'aucune chronique de l'écrivain n'avait fait "l'apologie de l'amour avec les enfants" : "Sinon, elle ne serait pas passée."