"Inacceptable". La police nationale, par la plume du préfet Jean-Marc Falcone, publie aujourd'hui un communiqué condamnant les "propos portant atteinte à l'honneur de l'ensemble des policiers", publiés dans "Libération" ce mercredi. Le directeur général de la police nationale n'a pas apprécié les "graves accusations de racisme contre les policiers", notamment celles insinuant que des membres de force de l'ordre "se sont engagés pour pouvoir commettre leurs exactions en toute impunité."
En effet, le quotidien a accordé une double-page et la Une à une tribune rédigée par Steevy Gustave, ex-adjoint au maire de Brétigny-sur-Orge, et soutenue par une multitude d'artistes, de journalistes et de personnalités de la société civile. Ce texte appelant à se mobiliser contre les violences policières après l'affaire Théo a été signé notamment par Anne Roumanoff, Kery James, Black M, IAM, Yannick Noah, Eric Cantona, Gilles Lellouche, Nekfeu, Josiane Balasko, et entre autres, Lucien Jean-Baptiste.
Ainsi, la police nationale dénonce "ces propos scandaleux, injustes et inacceptables". "Je ne peux admettre que les dizaines de milliers de jeunes Français qui ont souhaité entrer dans la police nationale à l'occasion des importants recrutements opérés ces deux dernières années soient insultées de la sorte", a déclaré Jean-Marc Falcone, rappelant que "ces femmes et ces hommes prennent quotidiennement des risques pour assurer la sécurité des Français au péril de leur vie."
Le préfet souligne que les jeunes qui s'y engagent "viennent de tous les horizons", sont soumis "à un recrutement très sélectif" et "bénéficient de formations de qualité sans cesse adaptées aux situations qu'ils rencontrent sur le terrain". Revenant sur l'affaire Théo, il assure que "la justice permettra de déterminer les responsabilités individuelles des policiers mis en cause" et que "l'institution policière saura en tirer les conséquences sans complaisance", ajoutant que "le respect de la présomption d'innocence prévaut."