Suite de notre journée spéciale autour d'Alessandra Sublet à l'occasion du lancement de sa nouvelle émission, "Action ou vérité", ce soir à 22h45 sur TF1. Dans cette troisième partie de l'entretrien, l'animatrice passée par France Télévisions, Canal+ et M6 raconte ses premiers mois à TF1, chaîne dans laquelle elle a démarré sa carrière avec "Combien ça coûte ?".
Propos recueillis par Julien Bellver.
Il y a un nouveau patron des programmes à TF1, Ara Aprikian. Il avait tenté de vous débaucher pour D8 il y a quelques mois. Vous le retrouvez finalement...
La vie fait bien les choses ! C'est vraiment quelqu'un que j'aime beaucoup. Ca fait quatorze ans qu'on se connaît, qu'on va de chaîne en chaîne mais on se croise toujours. Pour une fois, on se retrouve. Lui aussi a une tâche très ardue, il va falloir qu'il se batte. Mais c'est rassurant car il me connaît bien. Il est toujours dans la critique constructive. Il a une grande bienveillance pour ses animateurs, ses remarques sont dures mais toujours bien fondées.
Il vous avait proposé la tranche de "TPMS", c'est ça ?
Cyril Hanouna me l'avait proposée. A l'époque, je lui avais dit que j'étais touchée mais que j'avais cette proposition à TF1. A l'aube de mes quarante ans, j'avais envie de revenir sur TF1. Même s'il y a beaucoup d'animateurs ici, c'est là où il y a le plus de place pour faire ce que je veux, un talk. Quand je viens sur cette case, plus que sur du prime où il y a un mec exceptionnel qui s'appelle Nikos, je ne vole la place et la case de personne ! C'est ce qui est génial, il y a tout à faire.
Quelle est la star de TF1 aujourd'hui ? Vous ?
Nikos, mais aussi Arthur, ça fait plus de trente ans qu'il propose des émissions sur TF1 ! Et ça marche dans 98% des cas. Ce sont entre autres les deux stars de TF1.
Il est fini le temps des vedettes sur TF1 ? Avec les départs de Claire Chazal, Benjamin Castaldi, Flavie Flament, PPDA...
Et Jean-Pierre Pernaut ? Et Nikos, Arthur ? Ce sont les vedettes de TF1 ! Ce qui a changé, c'est le statut de l'animateur. Il était plus sacralisé avant, il l'est moins aujourd'hui. Les animateurs vont devoir se creuser un peu plus la tête, être force de propositions. Attendre un prime magique qui fait des millions de téléspectateurs, c'est plus compliqué !
On a l'impression que la chaîne parie plus sur les formats que ses animateurs...
Ca va changer. Au MIP, il n'y a plus grand chose à acheter. Ca veut dire qu'on doit se réveiller et trouver des idées. "Action ou vérité", c'est vraiment une création. C'est beaucoup de travail pour la développer, la vendre et la tourner. Il faut un peu penser au public. Si les téléspectateurs s'ennuient c'est qu'on ne leur propose rien de neuf. La fiction a fait ce pas, aux programmes de faire la même chose !
Vous êtes une animatrice ou une femme d'affaires aujourd'hui ?
Vous poseriez cette question à un homme ?
Oui, à Cyril Hanouna par exemple.
Quand tu produis des émissions, tu fais du business et c'est très intéressant. Pas parce qu'il y a plus d'argent à la clé, ce qui n'est pas toujours le cas, mais parce que ça permet de tout gérer de bout en bout. Prendre plus de risques, ça me grise. C'est chouette de faire du business. En France, on nous explique depuis longtemps qu'il vaut mieux être Poulidor. Je crois qu'il est grand temps qu'on inverse cette tendance ! Avancer pour gagner, c'est bien et ce n'est pas honteux. Sur ce point, on se rejoint avec Cyril Hanouna.
Je vous souhaite dans ce cas de signer un contrat de 250 millions d'euros avec TF1 !
Il a fait le deal du siècle, et tant mieux pour lui !
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