Suite de notre journée spéciale autour d'Alessandra Sublet à l'occasion du lancement de sa nouvelle émission, "Action ou vérité", ce soir à 22h45 sur TF1. Dans cette deuxième partie de l'entretrien, l'ex-animatrice du service public analyse le risque qu'elle prend ce soir si les audiences ne sont pas au rendez-vous.
Propos recueillis par Julien Bellver.
Vous avez tourné deux émissions. Elles doivent faire quelle audience pour que TF1 en commande de nouvelles ?
Elles ne doivent pas faire moins que "Vendredi tout est permis" ou "Le Grand Blind Test" ! Depuis que j'ai tourné, les audiences d'Arthur et de Laurence augmentent ! Ils font entre 1,7 et 2 millions, donc je les ai appelés pour leur demander de se détendre un peu (Rires). Quand on discute avec Ara Aprikian (nouveau patron des programmes, ndlr), c'est ce qu'on se dit, cela doit être dans cette moyenne. Mais puisqu'on parle d'audience, j'ai lu une news qui disait que TF1 avait raccourci "Koh-Lanta" de 20 minutes pour moi. Mais "Koh-Lanta" fait 90 ou 120 minutes selon les épisodes ! La preuve, c'est qu'ils viennent d'annoncer un "Vendredi tout est permis" qui démarrera à 22h45 !
Si ces deux émissions sont un succès, verra-t-on un autre numéro avant la fin de la saison ?
Si ça marche, on en refera quelques unes d'ici la fin de la saison. Le deal de base c'est qu'elle soit un vendredi sur deux en septembre. C'est compliqué d'installer une bi-mensuelle tout de suite, surtout que je devrais la produire. Donc je dois m'échauffer un peu...
Si c'est un échec, qu'allez-vous devenir chez TF1 ?
C'est une grande question. Je pense que les jours seront difficiles pour moi si ce talk ne marche pas. Je suis venue à TF1 pour ça ! Le deal de base, c'est installer une deuxième partie de soirée qui n'existe plus vraiment en talk. J'ai envie de faire des primes s'ils sont événementiels. Ca fait presque dix ans qu'ils n'ont plus ce type de format, le dernier était "La méthode Cauet".
Christophe Dechavanne a essayé...
A TF1, ils ne sont pas fous. S'ils te disent non, ce n'est pas parce qu'ils ont envie de te faire du mal. On a travaillé, on l'a tourné et cela été validé. Maintenant, c'est le public qui a mon avenir entre ses mains, c'est lui qui décide.
Vous n'avez pas peur de vous "EstelleDeniser" ?
Je me suis tellement investie sur cette émission que je ne vois pas les choses de cette manière. J'essaye de proposer à TF1 des projets. Quand tu es force de proposition, tu as peut-être une place différente sur une chaîne. Je ne cours pas après les primes, je leur ai juste suggéré qu'on fasse une soirée pour l'Euro, un événement super fédérateur. Je ne me suis pas proposée en tant que productrice mais en tant qu'animatrice. Sur TF1, les animateurs sont scrutés puissance 100. Cela peut être super si ça marche, dramatique si cela ne fonctionne pas. Estelle a pris ce risque et elle s'en sort bien sur D8 aujourd'hui. Il y a une vie après TF1. Moi, je veux essayer de réussir ! J'aimerais faire mes armes et ma route sur cette chaîne.
Comment vous avez vécu vos deux primes, à Bercy et avec l'INA ?
Je ne les produisais pas, j'étais juste animatrice. Beaucoup de gens m'ont dit "on n'a pas retrouvé ta spontanéité". Mais c'est difficile dans un exercice aussi carré, on peut difficilement en sortir. Il n'y a que Nikos qui sait faire ça ! Moi, ce n'est pas l'exercice où je me sens le plus à l'aise. Et cette chaîne, TF1, ne peut pas souffrir d'une audience moyenne. Elle est là la pression de TF1, le travail n'est pas différent. Mais quand la première chaîne d'Europe t'embauche, tu connais la règle.
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