Sur tous les fronts. Depuis l'année dernière, Alexia Laroche-Joubert est la patronne très occupée d'Adventure Line Productions. Celle qui a pour faits d'armes d'avoir lancé "Loft Story", "Star Academy" ou encore "Les Marseillais" chapeaute désormais la production de programmes emblématiques comme "Koh-Lanta" ou "Fort Boyard", qui fait son retour ce soir sur France 2. À l'occasion du lancement de la 28e saison du jeu créé par Jacques Antoine, puremedias.com s'est entretenu avec Alexia Laroche-Joubert.
Propos recueillis par Pierre Dezeraud.
puremedias.com : Ce soir, France 2 débute la diffusion de la 28e saison de "Fort Boyard". Qu'est-ce qui attend les téléspectateurs ? On garde les fondamentaux et on ajoute quelques nouveautés ?
Alexia Laroche-Joubert : Déjà, on garde le Fort, le Père Fouras, Passe-Muraille et Passe-Partout (rire) ! Plus sérieusement, on ne touche pas à la mécanique évolutive - une partie "clés" et une partie "indices" - qui fonctionne très bien et dont nous sommes très satisfaits. L'un de nos buts est aussi de renouveler certaines cellules pour surprendre les célébrités. On a travaillé certaines cellules qui ont un dispositif exceptionnel. Je pense notamment à l'Asile, une épreuve dans laquelle les participants perdent tous leurs repères ! C'est une idée que les équipes de la création artistique pilotée par Guillaume Ramain ont eue en regardant un film de Fred Astaire. Vous voyez, nos sources d'inspiration sont très variées !
Conservez-vous la narration très mystique instaurée ces dernières saisons ?
Le postulat de départ reste centré sur le Père Fouras qui veut absolument garder ses Boyard. Il y aura bien sûr toujours une partie inquiétante, celle où l'on affronte ses phobies, mais cette saison sera plus colorée et plus humoristique. Autant, l'année dernière, nous étions dans un univers inspiré de l'esprit de "Game Of Thrones", autant cette année, nous allons aussi miser sur l'humour british. Ça passe notamment par l'arrivée sur le fort d'Eric Lampaert, vu dans "Mon incroyable fiancé" en 2014, qui incarne le neveu indiscipliné du Père Fouras. Parmi les autres nouveautés, nous avons retravaillé l'univers de Blanche (Delphine Wespiser) tandis que Pascal Soetens et Camille Lacourt rejoignent nos athlètes dans la cage.
Vous dites que l'accent sera mis sur l'humour. Vous accentuez en fait ce qui a été mis en place avec les personnages joués par Willy Rovelli et Francis Lalanne ?
Oui mais pas seulement. Je peux d'ailleurs vous dire que Narcisse Lalanne s'est lâché cette année ! La mise en scène du Père Fouras dans des petites saynètes a beaucoup plu à nos téléspectateurs, nous poussons un peu le curseur là-dessus. Pareil avec Passe-Muraille qui adore jouer et qui a revêtu un nombre incroyable de costumes cette année !
Les moins de 15 ans restent votre coeur de cible ?
C'est vrai qu'un enfant sur deux regarde "Fort Boyard". Mais nous avons surtout un public très familial. Nous avons quand même battu TF1 à six reprises l'an dernier. Nous plaisons aussi aux jeunes parents qui aiment regarder le programme avec leurs enfants tout simplement parce que "Fort Boyard" est une madeleine de Proust. Il y a une notion de transmission très forte dans ce programme. Et un public fidèle ! Je crois qu'il n'y a pas une seule autre émission où les fans sont aussi assidus.
Rassurez-nous, vous ne touchez pas à la musique du générique ?
Oula, non ! Les foudres tomberaient sur moi. Je crois que Jacques Antoine, dont le portrait est sur le fort, se ferait un plaisir de me les envoyer !
Nous parlions à l'instant de l'intérêt des cibles jeunes pour le programme. Cette année, Jeremstar fait partie des participants tandis que la participation de Nabilla avait été sérieusement évoquée. Sont-ce de bons exemples à montrer aux enfants ?
Les adolescents sont aussi une cible importante de "Fort Boyard". Que ça plaise ou non, Jeremstar est très identifié par eux. Je trouve qu'il apporte une vraie bonhomie. Sincèrement, sur les épreuves, il provoque un formidable comique de situation. Il a notamment découvert une nouvelle épreuve qui s'appelle le spa et je peux vous dire que ça vaut son pesant de cacahuètes !
Chaque année, une soixantaine de célébrités participent à "Fort Boyard". Vous n'avez pas trop de mal à en trouver ?
Pas du tout, il n'y a pas que des gens à qui l'on propose de participer. Il y a aussi beaucoup de personnes qui sont en demande. C'est une émission mythique, il y a le côté "Je le fais pour mes proches". C'est vrai que quand vous avez fait "Fort Boyard" et que vous revenez à la maison, vous êtes un peu "The star".
À l'instar de "Koh-Lanta", que vous produisez également, "Fort Boyard" est un programme aux fondamentaux particulièrement forts. C'est une chance pour un producteur ?
Je dis toujours que ces deux programmes sont des tableaux d'impressionnistes auxquels je ne fais qu'ajouter de petites touches avec mes équipes. Il n'est pas question de les révolutionner, je ne fais pas du Pop Art !
Parlons de "Koh-Lanta" justement. Le bilan de la dix-septième saison au Cambodge est bon. Les voyants sont au vert. Ça vous rassure sur la pérennité du format malgré la programmation de deux saisons par an ?
Je n'étais pas inquiète ! Côté production, passer d'une à deux saisons par an implique forcément de travailler à plus de surprises. Je crois que nous avons réussi notre pari cette année avec l'instauration des trois équipes. Ça a changé toute la morphologie de la saison, c'est exactement ce que l'on voulait. La conjoncture était parfaite pour le faire. Tout cela me confirme qu'il y a une puissance moteur dans les fondamentaux de "Koh-Lanta", que l'on peut tout de même venir bousculer en ajoutant quelques éléments mécaniques. Avec les trois équipes, nous n'avons pas bouleversé le format, nous avons juste ajouté un élément perturbateur.
Il y a quelques jours, Denis Brogniart nous disait que la programmation de deux saisons par an sur TF1 n'était pas gravée dans le marbre. Vous confirmez ?
Oui. À la base, c'est une volonté de la chaîne. Nous avons suivi. Mais j'ai tout de suite prévenu TF1 - qui est complètement raccord avec nous - que si j'estimais, à un moment donné, qu'il était nécessaire de faire reposer le format, nous le ferions parce que nous sommes garants de la pérennité de la marque. C'est d'autant plus le cas depuis que nous avons racheté Castaway Television Productions, la société détentrice du format "Survivor", la marque d'origine.
C'est la première saison où vous étiez complètement aux manettes ?
C'est le premier que je suis de bout en bout en effet. La saison précédente était celle de la passation avec mon prédécesseur, Franck Firmin-Guion. On va dire que je suis arrivée en cours de route. Ce que je peux vous dire, c'est que "Koh-Lanta", personne ne s'imagine le dispositif que cela représente. Il n'y a pas seulement vingt candidats sur deux plages. Il y a 160 personnes qui fabriquent un programme au bout du monde, dans des conditions très particulières. C'est ce que j'ai eu la chance de découvrir.
Vous êtes réputée pour être une productrice très sensible à la composition du cast. Vous avez mis les mains dans le cambouis pour "Koh-Lanta" ?
J'ai toujours considéré que c'était un point essentiel et j'aime profondément ça. C'est peut-être lié à ma typologie particulière de productrice et pas seulement de présidente de société. Je fais ce métier pour rencontrer des gens et écrire une histoire avec eux. Donc, oui, je me suis assise avec les équipes de "Koh-Lanta". Pendant cinq jours, on s'est enfermés de 9 heures du matin à 18 heures et on a rencontré les futurs aventuriers. Vous savez, une fois que vous avez les gens en face de vous, c'est comme ça que vous savez comment vous allez raconter l'histoire.
La fin de saison de "Koh-Lanta Cambodge" a été marquée par un déferlement de messages haineux à l'encontre de Clémentine. Comment l'expliquez-vous ?
Je ne comprends pas cette rage. J'ai été très touchée parce que j'ai trouvé cela incroyablement violent et surtout très injuste. Elle a été bluffante sur ses épreuves en fin d'aventure. Et "Koh-Lanta" est aussi un jeu de stratégie. Elle a joué sa partie et elle l'a bien jouée. Je lui ai dit que moi-même, j'avais vécu ce type de réactions lors du lancement de "Loft Story" et qu'heureusement, cela passe. C'est une fille solide et elle a une réaction très mature vis-à-vis des critiques à son encontre en faisant un petit tweet humoristique.
Les candidats de "Koh-Lanta" sont-ils préparés à affronter un tel déchaînement ?
À ce niveau d'agressivité ? Clairement, non. Ça ne s'était jamais vu sur "Koh-Lanta" et j'espère que ça ne se reverra jamais. Concernant la préparation des candidats, Stéphanie Clémente, directrice de la communication d'ALP, fait un vrai travail d'accompagnement avec eux en amont et en aval du programme. Ils reçoivent d'ailleurs quasiment un cours d'amphi sur la gestion des réseaux sociaux, comment répondre, etc... On leur dit notamment que la meilleure réaction, c'est souvent de ne pas réagir. Concernant Clémentine, nous l'avons soutenue autant que possible, je sais aussi que Denis l'a eue au téléphone. Encore une fois, heureusement que cette fille est solide.
Après l'île au trésor l'année dernière et les trois équipes cette année, quelle sera la nouveauté caractéristique de la prochaine saison aux Fidji, dont le tournage vient de s'achever ?
On réfléchit toujours à un élément de nouveauté majeur. Il y en aura un mais il est trop tôt pour vous dire lequel. Le principe, c'est que cela doit obligatoirement taquiner les aventuriers et redistribuer les cartes. Outre cette nouveauté mécanique, vous avez noté le changement de destination. C'est très important pour nous car le Pacifique est un endroit où nous sommes peu allés, hormis pour les saisons en Nouvelle-Calédonie et au Vanuatu. Sincèrement, aux Fidji, nous avons découvert un endroit dingue. La responsable de Castaway, qui suit toutes les adaptations de "Survivor" dans le monde, m'a dit qu'elle n'avait pas vu un endroit pareil depuis une dizaine d'années. Les images de la prochaine saison sont vraiment exceptionnelles.
Côté cast, à quoi peut-on s'attendre ?
À quelque chose de très différent de la saison qui vient de s'achever. On a un cast qui est plus singulier, peut-être plus sensible aussi, dans lequel il y a beaucoup moins d'individualités.
Vous êtes souvent suspectée de vouloir privilégier des profils de type "télé-réalité". Cette suspicion s'est cristallisée sur Dylan cette saison. Que répondez-vous à cela ? Sur "Koh-Lanta", je suis protégée de ces suspicions par quelque chose de très particulier et auquel nous mettons un point d'honneur. Nous ne faisons pas de casting sauvage. Nous fonctionnons uniquement sur la base du volontariat. C'est une expérience tellement difficile qu'il faut vraiment avoir envie de le faire. La motivation ne peut pas être uniquement de passer à la télévision, c'est impossible. Nos candidats participent d'ailleurs rarement à des programmes de télé-réalité après leur aventure. En ce qui concerne Dylan, c'est lui qui s'est inscrit. Son histoire m'a touchée. C'est quand même un garçon surentraîné qui, outre sa gueule d'ange, a fait l'armée et a une histoire personnelle très forte. Ce gamin n'est pas uniquement son apparence. Ce n'est d'ailleurs pas pour rien que Yassin lui a remis le collier d'immunité lors de la finale. Quoi qu'on en dise, et même s'il a un caractère de cochon, c'est un vrai aventurier.
Pourquoi avoir interdit à certains candidats qui ont participé à des émissions de télé-réalité de participer à la prochaine édition "all stars" de "Koh-Lanta" ?
C'est une règle que j'ai instaurée. Je me place du point de vue des téléspectateurs. À partir du moment où vous faites d'autres programmes, vous racontez une histoire qui n'est plus celle de "Koh-Lanta". Ce n'est en aucun cas un jugement, je serais d'ailleurs très mal placé pour le faire. Un univers comme celui des "Anges" est trop éloigné de "Koh-Lanta", les téléspectateurs ne comprendraient pas. Encore une fois, ce n'est pas la même histoire.
Ce "Koh-Lanta" all-stars, où en êtes-vous ?
En réflexion.
Ce n'est donc pas signé ?
Vous demanderez à TF1 (sourire).
Vous avez un vivier de candidats potentiels considérable. Vous avez quelques idées ?
C'est une bonne question (elle réfléchit). Il y a plus de 350 candidats qui ont participé à l'ensemble des saisons. Tous ne veulent d'ailleurs pas faire un "all stars", certains sont passés à autre chose. Ce n'est pas un secret, les invitations ont été lancées, nous verrons bien. La seule chose que je peux vous confirmer, c'est que j'espère être à la tête de cette société suffisamment longtemps pour avoir au moins un "all stars" à mon palmarès !
Le grand public ne s'en rend pas forcément compte mais ALP, ce n'est pas que "Koh-Lanta" et "Fort Boyard".
En effet, on se diversifie dans de nombreux genres. En tant que productrice, j'apporte mon expertise dans d'autres secteurs, en l'occurence celui de la télé-réalité et du divertissement de plateau, ce que l'on appelle le "Shiny Floor". Nous venons de faire "Le test qui sauve" avec Michel Cymes sur France 2, "Les cerveaux" reviendront sur TF1 et nous avons d'autres projets en préparation. Nous nous positionnons auprès des diffuseurs grâce à nos compétences multiples et surtout, cela nous permet de diversifier nos champs d'action. C'est ce qui m'intéresse dans le développement de la société.
Parmi vos projets à court terme, vous lancez "L'adresse idéale" le 11 juillet sur NT1. Ce n'est pas trop dur de faire du Stéphane Plaza sans Stéphane Plaza ?
Stéphane fait un excellent travail sur M6 mais il n'a pas l'apanage du genre immobilier. C'est normal que le groupe TF1 ait aussi envie d'en faire. C'est dans le traitement que vous vous différenciez, il n'y a pas d'incompatibilité. "The Voice" et "Nouvelle Star" ont cohabité tout comme "Star Academy" et "Popstars" à une autre époque. Concernant le programme, les clés d'entrées sont justement très différentes. C'est ce que l'on appelle du factual, un genre dans lequel nous sommes déjà présents avec "On a échangé nos mamans". Il faut savoir que le programme est adapté de "Location Location Location", une marque premium en Angleterre qui est installée depuis plus de dix-sept ans. Nous avons eu la chance de trouver deux excellents experts en immobilier pour l'incarner.
Le 3 juillet prochain, vous lancez la télé-réalité quotidienne "10 couples parfaits" sur NT1. C'est un retour à vos premiers amours ?
Pour la petite histoire, quand j'étais à Banijay Productions France, je m'étais battue contre ALP pour avoir les droits de ce programme, "Are You The One ?" en version originale. Ça m'intéressait beaucoup d'avoir une mécanique au sein d'une série-réalité qui génère de la télé-réalité. C'est un format rare sur lequel nous avons fait un gros travail d'adaptation puisqu'aux États-Unis, la diffusion est hebdomadaire. Sur NT1, notre objectif est clairement de viser le public qui a l'habitude de suivre "Secret Story" et "La villa des coeurs brisés" dans cette case.
Le mois de juillet est décidément très dense pour vous. Le 12 juillet, vous lancez aussi "Undressed" sur NRJ 12.
C'est un format très fort qui cartonne en Italie où il y a déjà eu quatre saisons. Le concept est à la fois simple et expérimental : deux personnes acceptent de se rencontrer, en sous-vêtements, dans un lit. Ils vont apprendre à se connaître pendant une heure. À l'issue de celle-ci, ils peuvent décider de se revoir ou non. Ce n'est pas de la télé-réalité pure, c'est abordé sous l'angle du documentaire-réalité. C'est très original, un peu provocateur, typiquement ce qui m'amuse !
Vous produisez la fiction quotidienne "Cut", diffusée sur France Ô. Avez-vous vocation à vous renforcer dans le genre ?
Non, il y a une entité dirigée par Takis Candilis qui s'occupe de la fiction française au sein de Banijay. Nous travaillons en bonne intelligence avec eux mais la fiction n'est clairement pas ma spécificité.
Outre les lancements abordés précédemment, vous travaillez au retour des "Minikeums" sur France 4. Où en êtes-vous ?
Nous sommes en pré-production. Ce que je peux vous dire, c'est que je suis allé fouiller avec ma lampe frontale dans les archives, j'ai regardé de vieilles cassettes. Il y a des choses que j'ai vraiment adorées. Et l'avantage des "Minikeums", c'est que c'est un format qui sera nouveau pour les enfants mais pas pour les parents. Comme pour "Fort Boyard", il y aura une petite part de nostalgie.
Sur quel autre projet planchez-vous actuellement ?
Nous venons de signer un très beau programme, intitulé "Migration", pour National Geographic. Concrètement, des experts de la survie, du monde animal, du climat et des sportifs de haut niveau vont suivre la transhumance des gnous en Afrique, autour de la rivière Mara. Dans ce milieu hostile, ils devront survivre par eux-mêmes en suivant le périple des gnous. Le principe, c'est de confronter leur expertise à la réalité. C'est un formidable docu-réalité qui s'inscrit clairement dans notre ADN aventure et dans notre expertise dans le domaine.
Ce n'est pas un secret, vous êtes une grande téléphage. Quels programmes - que vous n'avez pas produit ! - vous ont le plus marqué cette année ?
Clairement, mon coup de coeur, c'était "Mariés au premier regard" sur M6. J'ai adoré, j'aurais beaucoup aimé le produire ! J'attends la deuxième saison avec impatience. Je suis aussi une fan absolue de "L'amour est dans le pré". Tous les lundis soirs, je suis devant mon téléviseur et je me fais des plateaux-repas avec ma fille... Je viens aussi de découvrir "La robe de ma vie", je suis fan ! Dans un autre registre, j'aime beaucoup "Quotidien". J'ai été bluffée par la réussite de ce split.
Et qu'avez-vous moins aimé ?
Je ne suis pas très fan de "The Island". Surtout que, cette année, ils ont fait un naufrage, une réunification, un appel aux proches... Et puis, j'ai un problème fondamental avec cette émission, il n'y a aucune évasion ! C'est un programme qui ne fait pas du tout rêver. En revanche, j'aime beaucoup "À l'état sauvage".
Il y a une raison pour laquelle vous ne produisez aucun programme pour M6 ?
Je leur ai demandé ! Je leur ai dit : "C'est quoi ce bazar ?". Surtout que je viens d'une société qui travaillait énormément avec le groupe M6 ! Clairement, TF1 et France Télévisions sont les clients privilégiés d'ALP. Avec "Undressed", nous ouvrons sur NRJ 12. Concernant M6, nous discutons et nous rencontrons régulièrement, certains de nos formats les intéressent.
Vous n'êtes pas fâchée avec eux alors ?
Non, au contraire, je m'entends très bien avec eux, nous avons beaucoup travaillé ensemble par le passé. Il y a quinze ans, nous avons quand même lancé le "Loft" ensemble. C'est une chaîne où il se passe plein de belles choses, ils ont très bien bossé cette saison, Frédéric de Vincelles a fait un super boulot.
Une dernière question "madeleine de Proust". Faites-vous partie de ceux qui rêvent de refaire "Star Academy" ?
Ça ne se fera jamais. C'est beaucoup trop cher. Même les stars américaines ne voyagent plus... Très sincèrement, à l'époque, je ne comprends pas pourquoi ils ont laissé tomber le château. Ils se sont tirés une balle dans le pied à ce moment-là, c'était l'un des fondamentaux du programme. C'est un peu comme si je faisais "Fort Boyard" en dehors du fort...