Ce soir, lundi 19 août, Fun Radio relance "Lovin'Fun". Karel, qui présentait jusque-là "Karel libre antenne" et Karima Charni, animatrice de "Fan de stars" sur W9, seront aux commandes de cette émission de libre antenne, qui abordent avec les auditeurs leurs problèmes sexuels. Dans les années 90, cette émission culte avait fait les belles heures de la filiale de RTL. Elle était présentée par Difool et le pédiatre Christian Spitz, surnommé "le Doc". Fun Radio annonce cet après-midi que finalement le médecin sera également de la partie. Dès ce soir, et toutes les semaines du lundi au jeudi de 20 heures à 23 heures, il sera présent à l'antenne pour apporter son expertise médicale aux adolescents.
Cette arrivée surprise peut étonner puisque le médecin avait fortement critiqué le retour du programme, dont le slogan était "Sexe, Capote et Rock'n Roll". Dans une tribune publiée début juillet sur Le Plus, le pédiatre avait dénoncé le côté marketing de cette renaissance. "Reproduire le schéma de 'Lovin'Fun' ne veut pas dire que la nouvelle émission va fonctionner. Ce qui est étonnant, c'est qu'ils aient mis 20 ans à comprendre qu'une telle émission était nécessaire", avait-il jugé. Le Doc' soulignait aussi le fait que le nom de l'émission, disparue en 1998, était inconnue des moins de 30 ans, à qui elle s'adresse aujourd'hui. "Pour que le succès soit au rendez-vous, il ne suffit pas que les trentenaires nostalgiques écoutent deux fois Fun Radio. Pour attirer les ados, qui n'ont jamais connu Doc et Difool, il faut une recette gagnante", avait écrit le professionnel de santé, déplorant que le médecin soit "marginalisé" dans le projet tel qu'il avait été présenté en juillet.
Se basant sur son expérience pendant six années à "Lovin'Fun", Christian Spitz estimait qu'il fallait que le médecin puisse avoir le temps de répondre longuement aux questions des jeunes. "Quand j'étais le Doc, j'avais beaucoup d'ascendant sur l'émission, je prenais beaucoup de place. Et à raison : je suis pédiatre, les adolescents, je les connais. J'avais accepté ce projet fou parce qu'il m'intéressait énormément. Apporter des réponses construites à des adolescents qui ne demandent que ça, c'était un défi formidable. (...) Dans l'état actuel des médias, je doute qu'il y ait de la place pour un tel concept. Aujourd'hui, on vend une émission comme une marque de cacahouète. Il faut que ça aille vite et les réponses apportées aux jeunes restent souvent trop superficielles" expliquait-il au Plus. Visiblement, le Doc a obtenu des garanties de la station.