Les confidences de "l'animateur le plus con de la bande FM". Ce jeudi, Arthur accorde une interview dans les colonnes du dernier numéro du Point, dans laquelle il revient sur les différentes étapes de sa carrière. De sa jeunesse à Massy dans les années 1970 à la production de "Loft Story" sur M6, en passant par sa phase dépression et sa vie en Belgique, l'animateur de TF1 raconte sa vision des médias et leur évolution au fil des années.
Selon lui, "la tendance du moment" chez les téléspectateurs, "c'est l'indignation". "Aujourd'hui, on s'indigne pour un rien. J'ai dit des trucs il y a vingt ans à la radio pour lesquels je serais aujourd'hui en prison. Des blagues à la con qui n'avaient pas une once de racisme ou de misogynie, juste des vannes", confie Arthur, qui précise : "Ce qui me fait peur, c'est que cette indignation générale et systématique s'accompagne d'une forme de délation sur les réseaux."
En effet, le présentateur de "Vendredi, tout est permis" explique que Facebook, Twitter et Instagram ont créé "une proximité artificielle". "Tous les jours, j'ai droit à des commentaires du genre 'Dis donc, tes invités ne sont pas très bons dans l'émission, tu étais meilleur la dernière fois...' Nous sommes entrés dans la société de la recommandation !", lance-t-il, ajoutant avec humour : "Aujourd'hui, même ta voisine de palier commente tes audiences. Cette culture du bashing, c'est le vrai changement."
Aux commandes du nouveau divertissement "La Dream Company" le 25 août, l'animateur concède que le monde de la télévision a changé depuis 20 ans. "Je me souviens d'Etienne Mougeotte m'engueulant car je n'avais fait que 10 millions de téléspectateurs. Aujourd'hui, avec quatre on te félicite", souligne Arthur. De plus, il avoue "admirer le travail de Yann Barthès, car il a un point de vue et du contenu", "tout comme Thierry Ardisson, Stéphane Guillon ou Yann Moix."
Mais pour l'ancien producteur d'Endemol, son "boulot, c'est le divertissement, pas le commentaire d'actu", "ni l'irrévérence". "Il n'y a rien de méprisable à recevoir des artistes, à les mettre en valeur et à faire marrer pendant deux heures", assure-t-il, avant de conclure : "C'est plus léger, certes, mais croyez-moi, il en faut, surtout le 31 décembre quand les gens sont seuls devant la télé..."