Valérie Pécresse, Eric Zemmour, Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen. Lancée en janvier dernier sur BFMTV, l'émission "La France dans les yeux" a accueilli au total quatre candidats à l'élection présidentielle. Diffusé hier soir, le dernier rendez-vous qui voyait Bruce Toussaint interroger Marine Le Pen depuis Hénin-Beaumont dans le Pas-de-Calais, a été suivi par 610.000 téléspectateurs en moyenne selon Médiamétrie, pour une part de marché de 3,1% auprès de l'ensemble du public. Un score qui a permis au canal 15 d'être leader des chaînes info en prime time.
Ce rendez-vous politique voulu par Jean-Jacques Bourdin avait pour concept de permettre à des Français d'interroger un candidat en région, une région choisie par l'homme ou la femme politique invité. "Tout le monde a fait des émissions en studio avec des Français. Ca a rarement été réussi d'ailleurs. C'est pour cela que je suis content d'aller en province", soulignait Jean-Jacques Bourdin auprès de puremedias.com, quelques jours avant la diffusion du premier numéro et son déplacement en Corrèze.
Mais le journaliste vedette, accusé d'agression sexuelle par Fanny Agostini, n'a pu présenter qu'une seule émission de "La France dans les yeux", face à Valérie Pécresse, qui a tenu à faire une mise au point avant de répondre aux questions des Français. L'ouverture d'une enquête par le Parquet de Paris et le refus de Yannick Jadot d'être interrogé par le journaliste incriminé ont conduit la direction de BFMTV à retirer "temporairement" Jean-Jacques Bourdin de l'antenne.
C'est Bruce Toussaint qui a été choisi pour le remplacer dès le deuxième numéro avec Eric Zemmour en Seine Saint-Denis le 9 février dernier. Ce soir-là, "La France dans les yeux" a réalisé son meilleur score devant 899.000 curieux, soit 4,8% du public.
En moyenne, les quatre numéros de l'émission politique itinérante ont capté l'attention de 686.000 personnes (3,6% du public). Si la présence d'Eric Zemmour a dopé les audiences, les trois autres candidats se tiennent dans un mouchoir de poche avec Marine Le Pen qui signe de peu la plus mauvaise performance, en réunissant 10.000 téléspectateurs de moins que Valérie Pécresse et 4.000 de moins que Jean-Luc Mélenchon.
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BFMTV, qui avait tablé sur la diffusion de cinq numéros maximum, espérait convaincre Emmanuel Macron de se plier à l'exercice face à des anonymes. Sans succès. Et depuis, le président-candidat qui ne veut pas débattre avec ses adversaires avant le premier tour, a également refusé de prendre part à une émission spéciale initialement prévue ce mercredi soir sur le canal 15.