Valérie Trierweiler a-t-elle eu raison de publier "Merci pour ce moment", son livre sur ses neuf années de relation avec François Hollande ? Depuis la publication de ces 320 pages jeudi, la question est souvent posée. Si beaucoup - anonymes comme personnalités médiatiques et politiques - assurent ne pas vouloir le lire, le livre est un véritable succès, déjà en rupture de stock. Le JDD écrit même ce dimanche qu'Alain Juppé a fait ouvrir une librairie en avance lors de la sortie pour se procurer l'ouvrage, alors qu'il affirmait hier ne pas souhaiter le lire.
Pour sa part, Audrey Pulvar ne cache pas avoir lu l'ouvrage, même si elle assure dans une interview au Parisien / Aujourd'hui en France qu'elle n'aurait certainement pas eu la même démarche. "Je n'aurais jamais écrit un livre comme celui-là ! Elle a eu tort de le faire maintenant. Si elle voulait échapper à l'accusation d'avoir écrit ce livre dans le but de nuire et de gagner de l'argent, il fallait attendre que François Hollande ne soit plus au pouvoir" juge la journaliste dont la relation avec Arnaud Montebourg, jusqu'en 2012, a été très médiatisée et critiquée.
Malgré tout, celle qui lance une interview politique ce soir à 18 heures sur i-Télé avoue avoir "de la compassion" pour Valérie Trierweiler, "car elle a beaucoup souffert, elle n'était pas préparée à être première dame, à cette surexposition brutale". Pour Audrey Pulvar, "dans ce livre, elle essaie de se réhabiliter, car elle a eu l'impression que sa vie, son personnage lui échappaient". La chroniqueuse du "Grand 8" de Laurence Ferrari sur D8 ne cache pas non plus avoir espéré "une analyse sur la façon dont François Hollande a vécu les primaires, la campagne, l'accession au pouvoir". "Mais c'est surtout le livre d'une femme blessée. Or, on ne peut pas être sur la photo et commenter ce qui s'y passe" regrette Audrey Pulvar.
Pour sa part, la journaliste affirme ne pas se limiter dans les sujets, même lorsqu'il s'agit de son ancien compagnon. "Ce n'est pas dans ma nature d'être rancunière ou vengeresse. Ce qui s'est passé avec Arnaud Montebourg, cela nous regarde. On en a parlé, on a soldé nos comptes. Je n'ai aucun esprit de revanche, de sentiment de jubilation quand j'évoque son départ du gouvernement. Je parle de lui comme de n'importe quel autre homme politique avec, j'espère, la même rigueur et, parfois, la même ironie" explique celle qui ne risque donc pas de publier sa version de "Merci pour ce moment".