Un cri d'alarme. Voilà ce qu'a voulu lancer le groupe NextRadio TV, propriétaire notamment de BFMTV dans un communiqué publié aujourd'hui. Le groupe d'Alain Weill s'inquiète ainsi d'une possible arrivée de France 24 sur la TNT gratuite en Ile-de-France qui mettrait selon lui "en péril les chaînes d'information existantes".
Cette inquiétude des dirigeants de BFMTV est née en septembre dernier lorsque le gouvernement a officiellement demandé au CSA de préempter une fréquence de la TNT pour France 24 en Île-de-France. Par cette décision, il accédait à une demande de la direction de France 24, désireuse d'augmenter la visibilité de la chaîne publique d'information, à l'international mais aussi en France. Ce projet doit maintenant être validé par le CSA.
NextRadio TV préfère prendre les devants et demande publiquement au CSA de revenir dessus. Selon lui, "cette offre supplémentaire contribuera à fractionner l'audience" des chaînes d'info privées "qui ne peuvent compter que sur leurs ressources publicitaires, donc sur leur audience". Le groupe médias argue également que "ce projet est d'autant plus inopportun que France 24 a été créée pour véhiculer à l'étranger la vision française de l'actualité et non pas pour s'adresser aux téléspectateurs résidant en France".
NextRadio TV voit également dans cette possible arrivée de France 24 une nouvelle volonté de nuire à BF TV quelques semaines seulement après l'adoption de la loi sur l'audiovisuel public qui va peut-être permettre à LCI de basculer sur la TNT gratuite nationale.
"Au moment où certains responsables politiques affirment publiquement vouloir le passage de LCI en gratuit, il est permis de s'interroger sur la volonté d'affaiblir BFM TV par le biais de cette nouvelle initiative", attaque ainsi le groupe d'Alain Weill. Et ce dernier d'en appeler au CSA et au gouvernement "pour arrêter ce processus destructeur et in fine préjudiciable à la diversité des opérateurs et au pluralisme". Sera-t-il entendu ?