Le C de C8 pour Cyril Hanouna ? Patrick Sabatier, tout comme Thierry Ardisson, en est persuadé, lui qui a pu prendre la température des lieux pendant quelques mois en 2018. A l'époque, l'ex-présentateur vedette de la Une atterrit sur C8 pour relancer l'une de ses émissions phares "Avis de recherche" sous une nouvelle appellation "On se retrouve chez Sabatier". Si le premier numéro avec le chef de bande de "Touche pas à mon poste" en invité principal fonctionne, l'échec des deux suivants contraint les dirigeants du groupe à stopper l'hémorragie. "On s'est peut-être un petit peu trompés. On est repartis avec les ressorts 'à la Sabatier', de retrouvailles avec la photo de classe, etc. On l'a vu, ça a très bien fonctionné avec Cyril Hanouna. Après avec deux autres invités, c'était plus faible donc on ne repart pas sur ce concept", avait alors expliqué Lionel Stan, directeur général de H2O Productions, lequel réserva le même sort à "Vendredi vérité : 60 minutes chrono". Il explique alors "travailler sur d'autres idées" avec son nouvel animateur. Mais de suite, il n'y en aura jamais...
Invité du "Buzz TV" ce mercredi 9 octobre 2024 pour évoquer son nouveau roman, l'auteur de "Ne le dis surtout pas à Paul" est revenu sur le contexte de son départ précipité, qui l'impute en partie à l'omniprésence de son maillon fort. "C8 est une chaîne particulière car elle est consacrée à Cyril Hanouna", assure celui qui n'est pas parti fâché avec les pontes du groupe. "On a vu que c’était très difficile d’imposer d’autres animateurs. Moi je demandais des moyens que C8 ne pouvait peut-être pas me donner. J’aurais aussi voulu une régularité de programmation mais c’était impossible", a-t-il souligné.
Faute de proposition, Patrick Sabatier est allé voir si l'herbe était plus verte ailleurs, notamment sur Europe 1, avant de s'adonner à l'écriture. Et s'il n'est pas enclin à renouer contact avec le petit écran, le septuagénaire garde un oeil attentif sur l'actualité des médias, et notamment le retrait de la fréquence de C8. "C’est regrettable, que l’on apprécie ou pas ses émissions. J’imagine que l’Arcom doit avoir des arguments forts pour prendre cette décision. Mais sur le principe, fermer une chaîne me semble risqué", s'avance-t-il. "La télé, c’est simple : il y a ceux qui la font et ceux qui la regardent. Si les téléspectateurs sont suffisamment nombreux et y adhèrent, une chaîne doit exister ! La liberté se trouve dans la pluralité", conclut-il.